Poème tente - 23 Poèmes sur tente
23 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éteinte éteintes éteints étonnâtes tançâtes tannâtes tante tantes tantôt tâtonnâtes teinta teintai teintais teintait teintas teintât teintâtes teinte teintée teintées teintes teintés teints tenante tenantes tenants tenta tentai tentais ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTu vis, tu parles, tu possèdes,
Rien qu'en étant ce que tu es,
Cet absolu que préparait
L'antique sort qui nous précède.
Mon désir ne t'est que prêté,
Mais dans ces moments où me crible
L'intérieure volupté,
Je te souhaite moins visible,
Je te regarde de côté,
Comme à ces spectacles horribles,
Où, tenté par la cruauté,
L'oeil craintif devient une cible
Pour le couteau de la beauté...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Ode
Je n'ai repos ni nuit ni jour,
Je brûle, et je me meurs d'amour,
Tout me nuit, personne ne m'aide,
Le mal m'ôte le jugement,
Et plus je cherche de remède,
Moins je trouve d'allégement.
Je suis désespéré, j'enrage,
Qui me veut consoler m'outrage,
Si je pense à ma guérison,
Je tremble de cette espérance,
Je me fâche de ma prison,
Et ne crains que ma délivrance.
Orgueilleuse et belle qu'elle est,
Elle me tue, elle me plaît,
Ses faveurs qui me sont si chères
Quelquefois flattent mon tourment,
Quelquefois elle a des colères
Qui me poussent au monument.
Mes amoureuses fantaisies,
Mes passions, mes frénésies,
Qu'ai-je plus encore à souffrir ?
Dieux, destins, amour, ma maîtresse,
Ne dois-je jamais ni guérir
Ni mourir du trait qui me blesse ?
Mais suis-je point dans un tombeau ?
Mes yeux ont perdu leur flambeau,
Et mon âme Iris l'a ravie ;
Encor voudrais-je que le sort
Me fît avoir plus d'une vie
Afin d'avoir plus d'une mort.
Plût aux dieux qui me firent naître
Qu'ils eussent retenu mon être
Dans le froid repos du sommeil,
Que ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et que l'Amour ou le Soleil
Ne m'eussent point donné leur flamme.
Tout ne m'apporte que du mal,
Mon propre démon m'est fatal,
Tous les astres me sont funestes,
J'ai beau recourir aux autels,
Je sens que pour moi les célestes
Sont faibles comme les mortels.
Ô destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi, si cette inhumaine
Consent à mon affliction :
Je bénirai son injustice
Et n'aurai d'autre passion
Que de courir à mon supplice.
Las ! je ne sais ce que je veux,
Mon âme est contrainte à mes voeux,
Ce que je crains je le demande,
Je cherche mon contentement,
Et quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
Poèmes de Théophile de Viau
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