Poème deranger - 2 Poèmes sur deranger


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dérange dérangé dérangea dérangeai dérangeaient dérangeais dérangeait dérangeâmes dérangeant dérangeante dérangeantes dérangeants dérangeas dérangeasse dérangeassent dérangeasses dérangeassiez dérangeassions dérangeât dérangeâtes dérangée dérangées dérangement dérangements dérangent dérangeons déranger dérangera dérangerai ...


La très chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle
n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont
le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu
'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.


Quand
il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce
monde rayonnant de métal et de pierre
Me
ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les
choses où le son se mêle à la lumière.


Elle
était donc couchée et se laissait aimer,
Et
du haut du divan elle souriait d'aise
A
mon amour profond et doux comme la mer,
Qui
vers elle montait comme vers sa falaise.


Les
yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D
'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et
la candeur unie à la lubricité
Donnait
un charme neuf à ses métamorphoses ;


Et
son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis
comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient
devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et
son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,


S
'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour
troubler le repos où mon âme était mise,
Et
pour la déranger du rocher de cristal
, calme et solitaire, elle s'était assise.


Je
croyais voir unis par un nouveau dessin
Les
hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant
sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur
ce teint fauve et brun, le fard était superbe !


Et
la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme
le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque
fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il
inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

Les Bijoux
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Peut-être jamais ne saurai-je
Pourquoi
tu te taisais! L'été,
L
'azur, les nuits claires, la neige,
Comme
ton visage entêté,
N
'ont rien pour les interpréter !

Ils
brillent, parfument, rayonnent,
Implacables
, distraits, charmants,
Sans
rien répondre à nos tourments
-
Mais, hélas ! ce coeur de lionne,
Ce
coeur puissant, ce coeur adroit,
Qui
, pour ne pas troubler ton calme,
Se
suspendait au loin sur toi,
Plus
léger que l'ombre des palmes,
Que
l'arôme immense et sans poids,
Faut-il
vraiment qu'il se détruise,
Et
faut-il que nul ne te dise,
Pour
ne pas déranger ta paix,
Que
c'est l'univers qu'il comblait!
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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