Poème deranger - 2 Poèmes sur deranger
2 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dérange dérangé dérangea dérangeai dérangeaient dérangeais dérangeait dérangeâmes dérangeant dérangeante dérangeantes dérangeants dérangeas dérangeasse dérangeassent dérangeasses dérangeassiez dérangeassions dérangeât dérangeâtes dérangée dérangées dérangement dérangements dérangent dérangeons déranger dérangera dérangerai ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLa très chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !
Les Bijoux
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmePeut-être jamais ne saurai-je
Pourquoi tu te taisais! L'été,
L'azur, les nuits claires, la neige,
Comme ton visage entêté,
N'ont rien pour les interpréter !
Ils brillent, parfument, rayonnent,
Implacables, distraits, charmants,
Sans rien répondre à nos tourments
- Mais, hélas ! ce coeur de lionne,
Ce coeur puissant, ce coeur adroit,
Qui, pour ne pas troubler ton calme,
Se suspendait au loin sur toi,
Plus léger que l'ombre des palmes,
Que l'arôme immense et sans poids,
Faut-il vraiment qu'il se détruise,
Et faut-il que nul ne te dise,
Pour ne pas déranger ta paix,
Que c'est l'univers qu'il comblait!
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