Poème discrets - 2 Poèmes sur discrets


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : désacralisa désacralisai désacralisaient désacralisais désacralisait désacralisâmes désacralisant désacralisas désacralisasse désacralisassent désacralisasses désacralisassiez désacralisassions désacralisât désacralisâtes désacralise désacralisé désacralisée désacralisées désacralisent désacraliser désacralisera désacraliserai désacraliseraient désacraliserais désacraliserait désacraliseras désacralisèrent désacraliserez ...


Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La
mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans
le déroulement infini de sa lame,
Et
ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu
te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu
l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se
distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au
bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous
êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme
, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
Ô
mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant
vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et
cependant voilà des siècles innombrables
Que
vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement
vous aimez le carnage et la mort,
Ô
lutteurs éternels, ô frères implacables !
L'Homme et la mer
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.


Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins


- Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche ou rosier


- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal


Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : Veux-tu en finir !
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !


- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : Oh ! c'est encor mieux !...


Monsieur, j'ai deux mots à te dire...
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien.....


- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Première Soirée
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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