Poème merle - 2 Poèmes sur merle


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : marelle marelles marial mariale mariales marials mariole marioles mariolle mariolles marli marlis marlou marlous maroilles maurelle maurelles mémorial mémoriel mémorielle mémorielles mémoriels merl merle merles merls merlu merlus moral ...


Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les
hommes courent haletants,
Mars
qui rit, malgré les averses,
Prépare
en secret le printemps.

Pour
les petites pâquerettes,
Sournoisement
lorsque tout dort,
Il
repasse des collerettes
Et
cisèle des boutons d'or.

Dans
le verger et dans la vigne,
Il
s'en va, furtif perruquier,
Avec
une houppe de cygne,
Poudrer
à frimas l'amandier.

La
nature au lit se repose ;
Lui
descend au jardin désert,
Et
lace les boutons de rose
Dans
leur corset de velours vert.

Tout
en composant des solfèges,
Qu
'aux merles il siffle à mi-voix,
Il
sème aux prés les perce-neiges
Et
les violettes aux bois.

Sur
le cresson de la fontaine
le cerf boit, l'oreille au guet,
De
sa main cachée il égrène
Les
grelots d'argent du muguet.

Sous
l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il
met la fraise au teint vermeil,
Et
te tresse un chapeau de feuilles
Pour
te garantir du soleil.

Puis
, lorsque sa besogne est faite,
Et
que son règne va finir,
Au
seuil d'avril tournant la tête,
Il
dit : Printemps, tu peux venir !
Premier sourire du printemps
Poèmes de Théophile Gautier

Citations de Théophile Gautier
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1249 votes


Viens, les heures d’amour dont furtives et rares…
Le jardin matinal est plein d’oiseaux bizarres.

Chère, je te convoie à ce royal festin.
Je ne veux pas jouir seule de ce matin.

L’aube heurte le ciel comme une porte close.
Viens boire la rosée au cœur blond de la rose.

Bois la rosée ainsi qu’une fraîche liqueur.
Mon cœur est une rose et je t’offre mon cœur…

L’aube a des tons de nacre et des reflets de perle.
La joie est simple et rien n’est aussi beau qu’un merle.

Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons
De sentir la clarté première sur nos fronts.

Viens, ma très chère… A l’est le ciel fardé chatoie,
L’herbe est douce aux pieds nus comme un tapis de soie…

Sans nous préoccuper de l’hostile destin,
Rendons grâces au ciel clément pour ce matin.
Le jardin matinal
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 741 votes