Poème sait+trop - 27 Poèmes sur sait+trop


27 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ès hésité s S.A sa saï saie saies sais saïs saisît sait sas sassé satî sauça sauçai sauçais sauçait sauças sauçât saut sauté se seau séché ses set si ...


Quel était ton désir et ta crainte secrète ?
Quoi ! le voeu de ton coeur, ta Muse trop discrète
Rougit-elle de l'exprimer ?
Alcée, on reconnaît l'amour à ce langage.
Sapho feint vainement que ton discours l'outrage,
Sapho sait que tu vas l'aimer.

Tu l'entendais chanter, tu la voyais sourire,
La fille de Lesbos, Sapho qui sur sa lyre
Répandit sa grâce et ses feux.
Sa voix te trouble, Alcée, et son regard t'enflamme
Tandis que ses accents pénétraient dans ton âme,
Sa beauté ravissait tes yeux.

Que devint ton amour ? L'heure qui le vit naître
L'a-t-elle vu mourir ? Vénus ailleurs peut-être
Emporta tes voeux fugitifs.
Mais le parfum du coeur jamais ne s'évapore ;
Même après deux mille ans je le respire encore
Dans deux vers émus et craintifs.
Deux vers d'Alcée
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Des vers, à loi, rimeur intarissable ?
A
toi des vers ? C'est un projet de fou !
C
'est au désert jeter un grain de sable ;
Sur
le rocher c'est poser un caillou.
N
'ai-je pas vu ma muse trop rebelle
A
mes désirs souvent se refuser ?
Or
, pour parler ta langue maternelle,
Il faut improviser.

Improviser
, c'est le premier mérite,
Le
vrai trésor, l'inestimable bien,
En
notre sièclecelui qui fait vite
A
plus de prix que celui qui fait bien.
Heureux
qui sait faire vite et bien faire !
Avec
cet art à tout l'on peut viser.
De
lui naquit ton succès populaire ;
Tu sus l'improviser !

Peu
d'élus ont ce talent en partage.
Ils
l'ignoraient, nos tuteurs des trois jours,
Oui
, de juillet saisissant l'héritage,
Ont
du torrent si bien réglé le cours.
Depuis
qu'ils ont remis tout à sa place,
Si
le pays n'est que plus divisé,
C
'est qu'oubliant le précepte d'Horace,
Ils ont improvisé.

Un
gros banquier qui ne prête qu'à douze,
A
, l'an dernier, serré le doux lien.
Avant
six mois, sa diligente épouse
Donne
à l'Etat un petit citoyen.
Le
financier d'abord éclate et peste ;
Puis
il médite, et bientôt ravisé,
«
Diable, dit-il, ma femme est un peu leste !
Aurais-je improvisé ? »

Si
le secret de ton art poétique
Aux
dieux du monde était du moins livré !
Société
, mœurs, lois et politique,
Tout
a besoin d'être régénéré.
Des
exploitants en vain l'absurde foule
Nous
dit : « Le temps peut seul organiser. »
Badauds, arrière ! autour de vous tout croule.
Il faut improviser.
L'improvisation
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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