Poème Jeune - 43 Poèmes sur Jeune


43 poèmes


Synonymes : adolescent benjamin cadet candide crédule fils gars immature inexpérimenté jeune+homme jeunesse jeunot jouvenceau junior juvénile mineur naïf naissant neuf nouveau novice petit profane récent teenager vert vif.

Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éjointé jaïn jaïna jaïnas jaïns jan jans jaune jaunes jaunet jauni jaunie jaunies jaunis jaunit jaunît Jean jean Jeanne jeans jenny jennys jeun jeûna jeûnai jeûnaient jeûnais jeûnait jeûnant ...


Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait
chaque jour des enfants monstrueux,
J
'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme
aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J
'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et
grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner
si son cœur couve une sombre flamme
Aux
humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir
à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper
sur le versant de ses genoux énormes,
Et
parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse
, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir
nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme
un hameau paisible au pied d'une montagne.
La Géante
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont
Phoebus se plaisait à dorer les statues.
Alors
l'homme et la femme en leur agilité
Jouissaient
sans mensonge et sans anxiété,
Et
, le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient
la santé de leur noble machine.
Cybèle
alors, fertile en produits généreux,
Ne
trouvait point ses fils un poids trop onéreux,
Mais
, louve au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait
l'univers à ses tétines brunes.
L
'homme, élégant, robuste et fort, avait le droit
D
'être fier des beautés qui le nommaient leur roi ;
Fruits
purs de tout outrage et vierges de gerçures,
Dont
la chair lisse et ferme appelait les morsures !

Le
poète aujourd'hui, quand il veut concevoir
Ces
natives grandeurs, aux lieux où se font voir
La
nudité de l'homme et celle de la femme,
Sent
un froid ténébreux envelopper son âme
Devant
ce noir tableau plein d'épouvantement.
Ô
monstruosités pleurant leur vêtement !
Ô
ridicules troncs ! Torses dignes des masques !
Ô
pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que
le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants
, emmaillota dans ses langes d'airain !
Et
vous, femmes, hélas ! Pâles comme des cierges,
Que
ronge et que nourrit la débauche, et vous, vierges,
Du
vice maternel traînant l'hérédité
Et
toutes les hideurs de la fécondité !

Nous
avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux
peuples anciens des beautés inconnues :
Des
visages rongés par les chancres du cœur,
Et
comme qui dirait des beautés de langueur ;
Mais
ces inventions de nos muses tardives
N
'empêcheront jamais les races maladives
De
rendre à la jeunesse un hommage profond,
-
À la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front,
À
œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante,
Et
qui va répandant sur tout, insouciante
Comme
l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses
parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !
J'aime le souvenir de ces époques nues
Poèmes de Charles Baudelaire

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