Poème barr - 11 Poèmes sur barr


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : babeurre babeurres bâbord baiera baierai baierais baierait baieras Baire bar bard bardé barété baroud baroudé barra barrai barrais barrait barras barrât barre barré barreau barrée barrées barres barrés barri ...


Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine
Et
quand il eut donné son obole à Charon,
Un
sombre mendiant, œil fier comme Antisthène,
D
'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.

Montrant
leurs seins pendants et leurs robes ouvertes,
Des
femmes se tordaient sous le noir firmament,
Et
, comme un grand troupeau de victimes offertes,
Derrière
lui traînaient un long mugissement.

Sganarelle
en riant lui réclamait ses gages,
Tandis
que Don Luis avec un doigt tremblant
Montrait
à tous les morts errant sur les rivages
Le
fils audacieux qui railla son front blanc.

Frissonnant
sous son deuil, la chaste et maigre Elvire,
Près
de l'époux perfide et qui fut son amant,
Semblait
lui réclamer un suprême sourire
brillât la douceur de son premier serment.

Tout
droit dans son armure, un grand homme de pierre
Se
tenait à la barre et coupait le flot noir ;
Mais
le calme héros, courbé sur sa rapière,
Regardait
le sillage et ne daignait rien voir.
Don Juan aux enfers
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 968 votes


Compère le renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la cigogne.
Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts :
Le galand, pour toute besogne,
Avait un brouet clair ; il vivait chichement.
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La cigogne au long bec n'en put attraper miette,
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
A quelque temps de là, la cigogne le prie.
" Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie. "
A l'heure dite, il courut au logis
De la cigogne son hôtesse ;
Loua très fort la politesse ;
Trouva le dîner cuit à point :
Bon appétit surtout ; renards n'en manquent point.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.
On servit, pour l'embarrasser,
En un vase à long col et d'étroite embouchure.
Le bec de la cigogne y pouvait bien passer ;
Mais le museau du sire était d'autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un renard qu'une poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l'oreille.

Trompeurs
, c'est pour vous que j'écris :
Attendez-vous à la pareille.
Le Renard et la Cigogne
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 939 votes