Poème chair - 23 Poèmes sur chair


23 poèmes


Synonymes : carnation carne carogne charogne concupiscence corps créature défroque enveloppe faiblesse fibre forme incarnadin libido luxure muscle nature peau pulpe sarcocarpe sens sensualité teint tentation tissu venaison viande

Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : chair chaire chaires chairs char chariot charité charria charriai charriais charriait charrias charriât charrie charrié charriée charriées charries charriés charroi charroie charroies charrois charrue charrues chars cheire cheires Cher ...


Mon éternel amour, te voici revenue.
Voici contre ma chair, ta chair brûlante et nue.

Et je t’aime, et j’ai tout pardonné, tout compris ;
Tu m’as enfin rendu ce que tu m’avais pris.

J’oublie en tes doux bras qu’il fut des jours haïs,
Que tu m’abandonnas et que tu me trahis.

Qu’importe si jadis le caprice des heures
Sut t’entraîner vers les amours inférieures ?

Qu’importe un être vil ? Son nom soit effacé !
Je ne me souviens plus de ce mauvais passé.

Je ne me souviens plus que de ta face pâle
Lorsque tu fis le don suprême, dans un râle

Et voici, comme hier, ton corps entre mes bras.
Ordonne, je ferai tout ce que tu voudras.

Comment ne point bannir toute ancienne querelle
Et ne point pardonner, en te voyant si belle ?

Comment ne pas t’étreindre et ne pas abolir
Le souci, l’amertume et le long souvenir,

Et n’aimer point la nuit qui voit nos chairs liées,
Et mourantes d’amour et réconciliées ?
Réconciliées
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Vous pour qui j’écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j’aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l’univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ?

Songerez-vous, parmi le désordre charmant
De vos cheveux épars, de vos robes défaites :
Cette femme, à travers les sanglots et les fêtes,
A porté ses regards et ses lèvres d’amant.

Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l’évocation magique de la nuit,
Direz-vous : Cette femme eut l’ardeur qui me fuit
Que n’est-elle vivante ! Elle m’aurait aimée.
Vous pour qui j’écrivis
Poèmes de Renée Vivien

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