Poème cible - 15 Poèmes sur cible


15 poèmes


Phonétique : câbla câblai câblais câblait câblas câblât câble câblé câblée câblées câbles câblés câblot cible cibles ciboule ciboules ciboulot


Les vers que je t'écris ne sont pas d'Orient,
Je
ne t'ai pas connu dans de beaux paysages,
Je
ne t'ai vu mobile, anxieux ou riant,
Qu
'en des lieux sans beauté qu'animait ton visage.

Tout
le tragique humain je l'ai dit simplement,
Comme
est simple ta voix, comme est simple ton geste,
Comme
est simple, malgré son fastueux tourment,
Mon
invincible esprit que ton oeil rend modeste.

Mon
front méditatif, et qui porte le poids
De
sentir s'emmêler à mes pensers les astres,
Te
bénit pour avoir appris auprès de toi
Le
rêve resserré et les humbles désastres.

Et
si ton innocent et rayonnant aspect
Ne
m'avait longuement imposé son mirage,
Je
n'aurais pas la vive et misérable paix
Qui
préserve mes jours des douleurs sans courage...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quand tu me plaisais tant que j'en pouvais mourir,
Quand
je mettais l'ardeur et la paix sous ton toit,
Quand
je riais sans joie et souffrais sans gémir,
Afin
d'être un climat constant autour de toi;

Quand
ma calme, obstinée et fière déraison
Te
confondait avec le puissant univers,
Si
bien que mon esprit te voyait sombre ou clair
Selon
les ciels d'azur ou les froides saisons,

Je
pressentais déjà qu'il me faudrait guérir
Du
choix suave et dur de ton être sans feu,
J
'attendais cet instant où l'on voit dépérir
L
'enchantement sacré d'avoir eu ce qu'on veut :
Instant
éblouissant et qui vaut d'expier,
, rusé, résolu, puissant, ingénieux,
L
'invincible désir s'empare des beaux pieds,
Et
comme un thyrse en fleur s'enroule jusqu'aux yeux !

Peut-être
ton esprit à mon âme lié
Se
plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,
Tu
n'avais pas ma soif, tu n'avais pas ma faim,
Mais
moi, je travaillais au désir d'oublier !

-
Certes tu garderas de m'avoir fait rêver
Un
prestige divin qui hantera ton cooeur,
Mais
moi, l'esprit toujours par l'ardeur soulevé,
Et
qu'aurait fait souffrir même un constant bonheur,

Je
ne cesserai pas de contempler sur toi,
Qui
me fus imposant plus qu'un temple et qu'un dieu,
L
'arbitraire déclin du soleil de tes yeux
Et
la cessation paisible de ma foi !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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