Poème gner - 23 Poèmes sur gner


23 poèmes


Phonétique : geignard gêner généra gênera générai gênerai générais gênerais générait gênerait généras gêneras générât génère généré générée générées générer générera générerai générerais générerait généreras génères générés gêneur gêneurs genre genres


C'était au beau milieu de notre tragédie
Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses
patientes mains calmer un incendie
C'était
au beau milieu de notre tragédie

Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle
jouait un air de harpe sans y croire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir

Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir
À
ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans
dire ce qu'une autre à sa place aurait dit

Elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Le
monde ressemblait à ce miroir maudit
Le
peigne partageait les feux de cette moire
Et
ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

C'était
un beau milieu de notre tragédie
Comme
dans la semaine est assis le jeudi

Et
pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle
voyait au loin mourir dans son miroir

Un
à un les acteurs de notre tragédie
Et
qui sont les meilleurs de ce monde maudit

Et
vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et
ce que signifient les flammes des longs soirs

Et
ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et
peigner sans rien dire un reflet d'incendie


Elsa au miroir
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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Ô muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu
quand janvier lâchera ses Borées,
Durant
les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un
tison pour chauffer tes deux pieds violets ?

Ranimeras-tu
donc tes épaules marbrées
Aux
nocturnes rayons qui percent les volets ?
Sentant
ta bourse à sec autant que ton palais,
Récolteras-tu
l'or des voûtes azurées ?

Il
te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme
un enfant de chœur, jouer de l'encensoir,
Chanter
des Te Deum auxquels tu ne crois guère,

Ou
, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
Et
ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas,
Pour
faire épanouir la rate du vulgaire.
La muse vénale
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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