Poème lange - 7 Poèmes sur lange


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élonge élongé élongea élongeai élongeais élongeait élongeas élongeât élongée élongées élonges élongés lainage lainages lançage lançages lange langé langea langeai langeais langeait langeas langeât langée langées langes langés linge ...


J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont
Phoebus se plaisait à dorer les statues.
Alors
l'homme et la femme en leur agilité
Jouissaient
sans mensonge et sans anxiété,
Et
, le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient
la santé de leur noble machine.
Cybèle
alors, fertile en produits généreux,
Ne
trouvait point ses fils un poids trop onéreux,
Mais
, louve au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait
l'univers à ses tétines brunes.
L
'homme, élégant, robuste et fort, avait le droit
D
'être fier des beautés qui le nommaient leur roi ;
Fruits
purs de tout outrage et vierges de gerçures,
Dont
la chair lisse et ferme appelait les morsures !

Le
poète aujourd'hui, quand il veut concevoir
Ces
natives grandeurs, aux lieux où se font voir
La
nudité de l'homme et celle de la femme,
Sent
un froid ténébreux envelopper son âme
Devant
ce noir tableau plein d'épouvantement.
Ô
monstruosités pleurant leur vêtement !
Ô
ridicules troncs ! Torses dignes des masques !
Ô
pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que
le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants
, emmaillota dans ses langes d'airain !
Et
vous, femmes, hélas ! Pâles comme des cierges,
Que
ronge et que nourrit la débauche, et vous, vierges,
Du
vice maternel traînant l'hérédité
Et
toutes les hideurs de la fécondité !

Nous
avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux
peuples anciens des beautés inconnues :
Des
visages rongés par les chancres du cœur,
Et
comme qui dirait des beautés de langueur ;
Mais
ces inventions de nos muses tardives
N
'empêcheront jamais les races maladives
De
rendre à la jeunesse un hommage profond,
-
À la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front,
À
œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante,
Et
qui va répandant sur tout, insouciante
Comme
l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses
parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !
J'aime le souvenir de ces époques nues
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Je vous aime, ô jeune fille !
Aussi
lorsque je vous vois
Mon
regard de bonheur brille,
Aussi
tout mon sang pétille
Lorsque
j'entends votre voix.

Douce à mon amour timide,
Vous
en accueillez l'aveu,
Mais
sans qu'un rayon humide
Argente
votre œil limpide,
Lac
pur où dort le ciel bleu.

Pourquoi cette retenue ?
Entre
nous rien de caché.
Enfant
! votre âme ingénue
Peut
se montrer toute nue
Comme
Eve avant le péché.

C'est un amour sans mélange
Que
l'amour que j'ai pour vous,
Frais
comme au cœur la louange,
Ardent
à toucher un ange,
Pur
à rendre Dieu jaloux.

 


Je vous aime, ô jeune fille !
Poèmes de Théophile Gautier

Citations de Théophile Gautier
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