Poème voulus - 2 Poèmes sur voulus


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évalua évaluai évaluais évaluait évaluas évaluât évalue évalué évaluée évaluées évalues évalués éveil éveilla éveillai éveillais éveillait éveillas éveillât éveille éveillé éveillée éveillées éveilles éveillés éveils évolua évoluai évoluais ...


Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu
'un homme vieux et fatigué;
Lorsque
sera terni le charme que te prête
Ton
beau sourire triste et gai;

Quand
ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et
même semble discuter,
N
'aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
Et
son bleu calice éclaté,

Quand
nul ne fera plus tinter à ton oreille
L
'éloge que tu réclamais,
Songe
, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec
quel excès je t'aimais !

Rappelle
à ton orgueil, s'il souffre et s'inquiète,
Que
c'est moi-même, et non pas toi,
Qui
voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
Ce
baiser tendre, humide et droit,

Cet
unique baiser qui met en équilibre
Deux
visages encore errants,
Et
qui ne m'a jamais plus permis d'être libre,
En
mon coeur vivace et mourant...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 801 votes


Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.


Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.


Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.


Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
À la Femme aimée
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1121 votes