Poème de Florence Colémont


Notre souffle de bonheur de Florence Colémont

La vie est triste, la vie est sombre
Je n'arrive plus à vous suivre
vers ses couleurs, ses arc-en-ciels
qui n'ont de cesses de me fuir
je n'arrive plus a courir
j'arrive encore moins à rire
Je vous vois passer au loin
trop vite pour vous attraper
je voudrais vous accompagner
profiter de toutes ses couleurs
mais je suis obligée de ralentir
et de vous laisser partir
moi je suis... à bout de souffle

Mais, subitement tout change
un soleil aveuglant
surgit sur dans ma grise vie
il m'agrippe et m'entraîne
vers les couleurs, vers l'arc-en-ciel
il se met a courir et m'emporte avec lui
Il m'aime, je l'aime, on s'aime
tu m'apportes les couleurs
L'ivresse des éclats de rires
la vie va trop vite et top fort
tu cours et j'ai de la peine à te suivre
tu m'aimes, tu ralentis
tu m'attends tu m'agrippes et tu reparts
tu me donnes ... un second souffle

Mais le temps passe et même si,
tu es bien plus fort que moi
courir pour deux n'est pas facile
je suis bien trop lourde aujourd'hui
a trainer derrière toi
la grisaille nous rattrape ici
la couleur recommence à nous fuire
tu veux courir, mais je ne peux pas
j'ai peur de te perdre et je m'agrippe
tu t'arrêtes avec moi
et regarde les couleurs s'enfuirent
la vie est grise, la vie est sombre
les couleurs sont parties
on ne voit plus les arcs-en-ciel
nous entendons au loin vos rires
auquel se mêlaient autrefois nos voix
et je te vois dans la grisaille
mais qu'est-ce que tu fais encore là
part, laisse-moi ici, va courir
rattrape les couleurs, la vie
tu n'as pas à me trainer derrière toi
si ça te prive du bonheur
laisse-moi ... mon dernier souffle

Mais tu restes, tu me regardes
tu m'aimes tu brilles comme une lumière
on se tourne vers l'avenir
et marchons a notre rythme
a cet instant les couleurs
semble si ternes a présent
la vie est grise, la vie est sombre
mais on s'en fout, car nous vivons
ensemble c'est ça qui compte
je n'ai pas besoin de toutes ces couleurs
tant que j'ai près de moi mon soleil
tant pis pour vos arc-en ciel
nous ne courrons pas vous rejoindre
en cet instant la lumière
que nous nous créons aujourd'hui
est si belle et si chaude
que je ne n'envie plus la vôtre
et s'il le faut nous créerons seul
notre souffle ... de bonheur