Poème de Jepone
Brume de Jepone
Quand le mépris s’empare de ma vie teinte pâle
Qu’il pare de mes traits, épaves de mornes pas,
Mes pas épars perdus qui peinent et souvent calent
Ou parlent à l’écho d’une prise qui râle,
Quand le doute s’immisce, insinue le non-sens
S’infiltre dans mes sens et saborde l’esprit
Qu’il siffle que j’existe mais susurre le « si »
Ce « si » qui sans ciller fait vaciller ma danse
Quand le regard grimé de mes yeux trop hagards
Egarés, galvaudés, loin du guide et sans fard
S’agacent à gratter, à goûter pour gagner
Guttural sanglot, glabre maturité
Et quand le trait s’invite à l’ombre d’un détail
Ce trait ténu natté qui titille mon tort
Et tente ma vertu sans que ma haute taille
Attristée ne s’extraie de l’attrait de la mort
Alors oui je m’ennuie, j’envie et je m’enivre
Je trépasse et je cherche ce qui jamais ne passe.
A l’aube du courage, au détour du mot vivre
J’affermis mon regard, j’esquisserai ma trace…