Poème appetit+des - 4 Poèmes sur appetit+des


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : apathie apathies apitoie apitoies appâta appâtai appâtais appâtait appâtas appâtât appâtâtes appâte appâtée appâtées appâtes appâtés appâts appéta appétai appétais appétait appétas appétât appétâtes appète appétée appétées appètes appétés ...


Jupiter dit un jour : " Que tout ce qui respire
S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur :
Si dans son composé quelqu'un trouve à redire,
Il peut le déclarer sans peur ;
Je mettrai remède à la chose.
Venez, singe ; parlez le premier, et pour cause.
Voyez ces animaux, faites comparaison
De leurs beautés avec les vôtres.
Êtes-vous satisfait ? - Moi ? dit-il ; pourquoi non ?
N'ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres ?
Mon portrait jusqu'ici ne m'a rien reproché ;
Mais pour mon frère l'ours, on ne l'a qu'ébauché :
Jamais, s'il me veut croire, il ne se fera peindre. "
L'ours venant là-dessus, on crut qu'il s'allait plaindre.
Tant s'en faut : de sa forme il se loua très fort ;
Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pourrait encor
Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles ;
Que c'était une masse informe et sans beauté.
L'éléphant étant écouté,
Tout sage qu'il était, dit des choses pareilles :
Il jugea qu'à son appétit
Dame baleine était trop grosse.
Dame fourmi trouva le ciron trop petit,
Se croyant, pour elle, un colosse.
Jupin les renvoya s'étant censurés tous,
Du reste, contents d'eux. Mais parmi les plus fous
Notre espèce excella ; car tout ce que nous sommes,
Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous,
Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes :
On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain.
Le fabricateur souverain
Nous créa besaciers tous de même manière
Tant ceux du temps passé que du temps d'aujourd'hui :
Il fit pour nos défauts la poche de derrière,
Et celle de devant pour les défauts d'autrui.
La Besace
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Jusqu'où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand
a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand
vient l'heure où l'esprit se vante de finir
Ce
repas renaissant, intact et captieux ?

Avoir
ne donne rien à l'appétit sans terme,
Tout
est commencement et dérisoire effort;
Quel
est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant
que tu m'éblouis et que tu n'es pas mort ?

La
concluante mort cependant serait vaine,
J
'ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus;
Je
tremble d'emporter dans le froid de mes veines
L
'éclat mystérieux par lequel tu m'as plu...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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