Poème arr - 80 Poèmes sur arr


80 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aéra aérai aérais aérait aéras aérât aère aéré aérée aérées aérer aérera aérerai aérerais aérerait aéreras aères aérés aheurté ahuri ahurie ahuries ahurir ahurira ahurirai ahurirais ahurirait ahuriras ahuris ...


J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je suis aujourd’hui le mendiant d’amour :
Des souvenirs, pareils à la vermine infâme,
Me rongent à la face implacable du jour.
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je viens lâchement implorer du destin
Un reflet de tes yeux au caprice divin,
O forme fugitive, ô pâleur parfumée
Si prodigalement, si largement aimée !

J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers,
J’ai cherché ton baiser sur des lèvres fuyantes ;
La vigne qui rougit au soleil des vergers
M’a versé dans ses flots le rire des Bacchantes ;
J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers
Sans libérer mon cœur de tes âpres caresses.
Et, comme les soupirs des plaintives maîtresses
Qui pleurent dans la nuit un été sans retour,
J’entends gémir l’écho des paroles d’amour.

O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Incertaine douceur arrachée au destin,
Si prodigalement, si largement aimée,
J’ai perdu ton sourire au caprice divin ;
O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Tu m’as fait aujourd’hui le mendiant d’amour
Étalant à la face implacable du jour
La douleur sans beauté d’une misère infâme…
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme.
J’ai ruiné mon cœur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Viens, les heures d’amour dont furtives et rares…
Le jardin matinal est plein d’oiseaux bizarres.

Chère, je te convoie à ce royal festin.
Je ne veux pas jouir seule de ce matin.

L’aube heurte le ciel comme une porte close.
Viens boire la rosée au cœur blond de la rose.

Bois la rosée ainsi qu’une fraîche liqueur.
Mon cœur est une rose et je t’offre mon cœur…

L’aube a des tons de nacre et des reflets de perle.
La joie est simple et rien n’est aussi beau qu’un merle.

Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons
De sentir la clarté première sur nos fronts.

Viens, ma très chère… A l’est le ciel fardé chatoie,
L’herbe est douce aux pieds nus comme un tapis de soie…

Sans nous préoccuper de l’hostile destin,
Rendons grâces au ciel clément pour ce matin.
Le jardin matinal
Poèmes de Renée Vivien

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