Poème brise+avec - 14 Poèmes sur brise+avec


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : baierez baieriez barreuse barreuses barrez barriez barzoï barzoïs béerez béeriez beurrez beurriez boirez boiriez bourrez bourriez braierez braieriez braisa braisai braisais braisait braisas braise braisée braisées braises braisez braisiez ...


Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel
ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour
, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J
'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et
toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au
chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh
bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets
la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la
, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais
amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N
'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul
sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !
A George Sand (I)
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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Du fond de mon passé, je retourne vers toi,
Mytilène, à travers les siècles disparates,
T’apportant ma ferveur, ma jeunesse et ma foi,
Et mon amour, ainsi qu’un présent d’aromates
Mytilène, à travers les siècles disparates,
Du fond de mon passé, je retourne vers toi.

Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes,
Et ton azur où je me fonds et me dissous,
Tes barques, et tes monts avec leurs nobles lignes,
Tes cigales aux cris exaspérés et fous
Sous ton azur, où je me fonds et me dissous,
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes.

Reçois dans tes vergers un couple féminin,
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Parmi l’asiatique odeur du lourd jasmin,
Tu n’as point oublié Psappha ni ses maîtresses
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Reçois dans tes vergers un couple féminin

Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Ressuscite pour nous les lyres et les voix,
Et les rires anciens, et l’ancienne musique
Qui rendit si poignants les baisers d’autrefois
Toi qui gardes l’écho des lyres et des voix,
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique

Evoque les péplos ondoyant dans le soir,
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les légers péplos qui passaient, dans le soir

Quand, disposant leurs corps sur tes lits d’algues sèches,
Les amantes jetaient des mots las et brisés,
Tu mêlais tes odeurs de roses et de pêches
Aux longs chuchotements qui suivent les baisers
À notre tour, jetant des mots las et brisés,
Nous disposons nos corps sur tes lits d’algues sèches

Mytilène, parue et splendeur de la mer,
Comme elle versatile et comme elle éternelle,
Sois l’autel aujourd’hui des ivresses d’hier
Puisque Psappha couchait avec une Immortelle,
Accueille-nous avec bonté, pour l’amour d’elle,
Mytilène, parure et splendeur de la mer !
En débarquant à Mytilène
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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