Poème clameur - 4 Poèmes sur clameur


4 poèmes


Phonétique : clamer clamera clamerai clameraient clamerais clamerait clameras clamèrent clamerez clameriez clamerions clamerons clameront clameur clameurs


Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique :
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, dans les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant ;
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqusauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre, et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
" Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. "
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et grenouilles de se plaindre,
Et Jupin de leur dire : " Eh quoi ? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fût débonnaire et doux :
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire. "
Les Grenouilles qui demandent un Roi
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 894 votes


Si je t'aime avec cet excès,
Et
cette netteté aussi,
Avec
cet oeil adroit qui sait,
C
'est à cause de mon pays !

lointain, antique,
L
'illustre Hellade des cigales,
, sans doute, aux jeux olympiques,
Se
mouvaient tes grâces égales;
Grâces
du visage et du coeur,
Force
charmante, allègre effort
D
'un front qu'ennoblit de sueur
L
'élan de l'âme avec le corps !

Platon, Mnasalque, Diotime,
T
'eussent entouré de clameurs.
Moi
je t'aime, je souffre et meurs;

Reçois ce présent plus intime...
Poèmes de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 766 votes