Poème hanter - 17 Poèmes sur hanter


17 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : anéantir anéantira anéantirai anéantiraient anéantirais anéantirait anéantiras anéantirent anéantirez anéantiriez anéantirions anéantirons anéantiront annotateur annotateurs annotatrice annotatrices annoter annotera annoterai annoteraient annoterais annoterait annoteras annotèrent annoterez annoteriez annoterions annoterons ...


À présent que j'ai bien connu
Ton
visage calme et suave,
Et
, dans leur repos triste et brave,
L
'allongement de tes doigts nus,

Comment
voudrais-tu qu'autre chose
Ne
provoquât pas mon dédain ?
Comment
aimer encor la rose
Vaine
et fringante des jardins ?

Comment
goûter avec folie,
Comme
je faisais autrefois,
Les
grandes feuilles amollies
Qui
forment le dôme des bois ?

Comment
vanter l'azur ? Ah! puis-je
Chanter
,encor les vastes cieux,
Moi
qui chancelle du vertige
De
voir, dans le bleu de tes yeux,
Le
profond espace !

Ô
prunelles
Anxieuses
, au fond desquelles
Tournoie
une noire hirondelle...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quand tu me plaisais tant que j'en pouvais mourir,
Quand
je mettais l'ardeur et la paix sous ton toit,
Quand
je riais sans joie et souffrais sans gémir,
Afin
d'être un climat constant autour de toi;

Quand
ma calme, obstinée et fière déraison
Te
confondait avec le puissant univers,
Si
bien que mon esprit te voyait sombre ou clair
Selon
les ciels d'azur ou les froides saisons,

Je
pressentais déjà qu'il me faudrait guérir
Du
choix suave et dur de ton être sans feu,
J
'attendais cet instant où l'on voit dépérir
L
'enchantement sacré d'avoir eu ce qu'on veut :
Instant
éblouissant et qui vaut d'expier,
, rusé, résolu, puissant, ingénieux,
L
'invincible désir s'empare des beaux pieds,
Et
comme un thyrse en fleur s'enroule jusqu'aux yeux !

Peut-être
ton esprit à mon âme lié
Se
plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,
Tu
n'avais pas ma soif, tu n'avais pas ma faim,
Mais
moi, je travaillais au désir d'oublier !

-
Certes tu garderas de m'avoir fait rêver
Un
prestige divin qui hantera ton cooeur,
Mais
moi, l'esprit toujours par l'ardeur soulevé,
Et
qu'aurait fait souffrir même un constant bonheur,

Je
ne cesserai pas de contempler sur toi,
Qui
me fus imposant plus qu'un temple et qu'un dieu,
L
'arbitraire déclin du soleil de tes yeux
Et
la cessation paisible de ma foi !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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