Poème justice+justice - 8 Poèmes sur justice+justice
8 poèmes
Phonétique : justice justices justiciable justiciables justicier justicière justicières justiciers
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeUn loup disait que l'on l'avait volé.
Un renard, son voisin, d'assez mauvaise vie,
Pour ce prétendu vol par lui fut appelé.
Devant le singe il fut plaidé,
Non point par avocats, mais par chaque partie,
Thémis n'avait point travaillé
De mémoire de singe, à fait plus embrouillé.
Le magistrat suait en son lit de justice.
Après qu'on eut bien contesté,
Répliqué, crié, tempêté,
Le juge, instruit de leur malice,
Leur dit : " Je vous connais de longtemps, mes amis,
Et tous deux vous paierez l'amende ;
Car toi, loup, tu te plains, quoiqu'on ne t'ait rien pris ;
Et toi, renard, as pris ce que l'on te demande. "
Le juge prétendait qu'à tort et à travers
On ne saurait manquer, condamnant un pervers.
Le Loup plaidant contre le Renard par-devant le Singe
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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Ode
Je n'ai repos ni nuit ni jour,
Je brûle, et je me meurs d'amour,
Tout me nuit, personne ne m'aide,
Le mal m'ôte le jugement,
Et plus je cherche de remède,
Moins je trouve d'allégement.
Je suis désespéré, j'enrage,
Qui me veut consoler m'outrage,
Si je pense à ma guérison,
Je tremble de cette espérance,
Je me fâche de ma prison,
Et ne crains que ma délivrance.
Orgueilleuse et belle qu'elle est,
Elle me tue, elle me plaît,
Ses faveurs qui me sont si chères
Quelquefois flattent mon tourment,
Quelquefois elle a des colères
Qui me poussent au monument.
Mes amoureuses fantaisies,
Mes passions, mes frénésies,
Qu'ai-je plus encore à souffrir ?
Dieux, destins, amour, ma maîtresse,
Ne dois-je jamais ni guérir
Ni mourir du trait qui me blesse ?
Mais suis-je point dans un tombeau ?
Mes yeux ont perdu leur flambeau,
Et mon âme Iris l'a ravie ;
Encor voudrais-je que le sort
Me fît avoir plus d'une vie
Afin d'avoir plus d'une mort.
Plût aux dieux qui me firent naître
Qu'ils eussent retenu mon être
Dans le froid repos du sommeil,
Que ce corps n'eût jamais eu d'âme,
Et que l'Amour ou le Soleil
Ne m'eussent point donné leur flamme.
Tout ne m'apporte que du mal,
Mon propre démon m'est fatal,
Tous les astres me sont funestes,
J'ai beau recourir aux autels,
Je sens que pour moi les célestes
Sont faibles comme les mortels.
Ô destins ! tirez-moi de peine,
Dites-moi, si cette inhumaine
Consent à mon affliction :
Je bénirai son injustice
Et n'aurai d'autre passion
Que de courir à mon supplice.
Las ! je ne sais ce que je veux,
Mon âme est contrainte à mes voeux,
Ce que je crains je le demande,
Je cherche mon contentement,
Et quand j'ai du mal j'appréhende
Qu'il finisse trop promptement.
Je n'ai repos ni nuit ni jour
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