Poème l+orgueil - 31 Poèmes sur l+orgueil


31 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ...


O mon coeur j'ai connu la triste et belle joie
D
'être trahi d'amour et de l'aimer encore
O
mon coeur mon orgueil je sais je suis le roi
Le
roi que n'aime point la belle aux cheveux d'or

Rien
n'a dit ma douleur à la belle qui dort
Pour
moi je me sens fort mais j'ai pitié de toi
O
mon coeur étonné triste jusqu'à la mort
J
'ai promené ma rage en les soirs blancs et froids

Je
suis un roi qui n'est pas sûr d'avoir du pain
Sans
pleurer j'ai vu fuir mes rêves en déroute
Mes
rêves aux yeux doux au visage poupin

Pour
consoler ma gloire un vent a dit Ecoute
Elève-toi
toujours. Ils te montrent la route
Les
squelettes de doigts terminant les sapins
Stavelot
Poèmes de Guillaume Apollinaire

Citations de Guillaume Apollinaire
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En ces temps merveilleux où la théologie
Fleurit
avec le plus de sève et d'énergie,
On
raconte qu'un jour un docteur des plus grands,
Après
avoir forcé les cœurs indifférents ;
Les
avoir remués dans leurs profondeurs noires ;
-
Après avoir franchi vers les célestes gloires
Des
chemins singuliers à lui-même inconnus,
les purs esprits seuls peut-être étaient venus, -
-
Comme un homme monté trop haut, pris de panique,
S
'écria, transporté d'un orgueil satanique :
Jésus
, petit Jésus ! Je t'ai poussé bien haut !
Mais
, si j'avais voulu t'attaquer au défaut
De
l'armure, ta honte égalerait ta gloire,
Et
tu ne serais plus qu'un fœtus dérisoire !

Immédiatement
sa raison s'en alla.
L
'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ;
Tout
le chaos roula dans cette intelligence,
Temple
autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence,
Sous
les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le
silence et la nuit s'installèrent en lui,
Comme
dans un caveau dont la clef est perdue.
Dès
lors il fut semblable aux bêtes de la rue,
Et
, quand il s'en allait sans rien voir, à travers
Les
champs, sans distinguer les étés des hivers,
Sale
inutile et laid comme une chose usée,
Il
faisait des enfants la joie et la risée.
Châtiment de l'orgueil
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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