Poème lech - 15 Poèmes sur lech


15 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : lâcha lâchai lâchais lâchait lâchas lâchât lâche lâché lâchée lâchées lâches lâchés lâcheté laîche laîches lécha léchai léchais léchait léchas léchât lèche léché léchée léchées lèches léchés licha lichai ...


Ma pauvre muse, hélas ! Qu'as-tu donc ce matin ?
Tes
yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et
je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La
folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le
succube verdâtre et le rose lutin
T
'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
Le
cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T
'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?

Je
voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton
sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
Et
que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques

Comme
les sons nombreux des syllabes antiques,
règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus
, et le grand Pan, le seigneur des moissons.
La Muse malade
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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A l'œuvre on connaît l'artisan.

Quelques
rayons de miel sans maître se trouvèrent :
Des frelons les réclamèrent ;
Des abeilles s'opposant,
Devant certaine guêpe on traduisit la cause.
Il était malaisé de décider la chose :
Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ? dans les frelons
Ces enseignes étaient pareilles.
La guêpe, ne sachant que dire à ces raisons,
Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière,
Entendit une fourmilière
Le point n'en put être éclairci.
" De grâce, à quoi bon tout ceci ?
Dit une abeille fort prudente.
Depuis tantôt six mois que la cause est pendante,
Nous voici comme aux premiers jours.
Pendant cela le miel se gâte.
Il est temps désormais que le juge se hâte :
N'a-t-il point assez léché l'ours ?
Sans tant de contredits, et d'interlocutoires,
Et de fatras, et de grimoires,
Travaillons, les frelons et nous :
On verra qui sait faire, avec un suc si doux,
Des cellules si bien bâties. "
Le refus des frelons fit voir
Que cet art passait leur savoir ;
Et la guêpe adjugea le miel à leurs parties.

Plût
à Dieu qu'on réglât ainsi tous les procès :
Que de Turcs en cela l'on suivît la méthode !
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de code :
Il ne faudrait point tant de frais ;
Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge,
On nous mine par des longueurs ;
On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge,
Les écailles pour les plaideurs
Les Frelons et les Mouches à miel
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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