Poème nuit+parmi - 13 Poèmes sur nuit+parmi


13 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Ma brune aux yeux dorés, ton corps d’ivoire et d’ambre
A
laissé des reflets lumineux dans la chambre
Au-dessus
du jardin.

Le
ciel clair de minuit, sous mes paupières closes,
Rayonne
encor Je suis ivre de tant de roses
Plus
rouges que le vin.

Délaissant
leur jardin, les roses m’ont suivie
Je
bois leur souffle bref, je respire leur vie.
Toutes
, elles sont là.

C’est
le miracle les étoiles sont entrées,
Hâtives
, à travers les vitres éventrées
Dont
l’or fondu coula.

Maintenant
, parmi les roses et les étoiles,
Te
voici dans ma chambre, abandonnant tes voiles,
Et
ta nudité luit.

Sur
mes yeux s’est posé ton regard indicible
Sans
astres et sans fleurs, je rêve l’impossible
Dans
le froid de la nuit.
Les roses sont entrées
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
Je
donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

Je
lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

Je
te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
Tant
de couchants et tant de mers et tant de roses.

Ces
yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
Sur
le terrible autel de l’antique Eleusis,

Sur
Séville aux beautés pieuses et profanes,
Sur
la lente Arabie avec ses caravanes.

J’ai
vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
Mortes
, parmi les chants et les lourdes odeurs.

Venise
qui pâlit, Dogaresse mourante,
Et
Florence qui fut la maîtresse de Dante.

J’ai
vu l’Helladepleure un écho de syrinx,
Et
l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

J’ai
vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
Ces
lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

J’ai
vu des îles d’or aux temples parfumés,
Et
ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

Au
hasard des climats, des courants et des zones,
J’ai
vu la Chine même avec ses faces jaunes…

J’ai
vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
Et
les étangs sacrés près des temples hindous,

Ces
templessurvit l’inutile sagesse…
Je
te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

Je
reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
Toi
que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.
L’offrande
Poèmes de Renée Vivien

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