Poème ruse+ - 10 Poèmes sur ruse+


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éraierez éraieriez raierez raieriez rasa rasai rasais rasait rasas rase rasée rasées rases raseuse raseuses rasez rasiez raz razzia razziai razziais razziait razzias razziât razzie razzié razziée razziées razzies ...


Quand tu me plaisais tant que j'en pouvais mourir,
Quand
je mettais l'ardeur et la paix sous ton toit,
Quand
je riais sans joie et souffrais sans gémir,
Afin
d'être un climat constant autour de toi;

Quand
ma calme, obstinée et fière déraison
Te
confondait avec le puissant univers,
Si
bien que mon esprit te voyait sombre ou clair
Selon
les ciels d'azur ou les froides saisons,

Je
pressentais déjà qu'il me faudrait guérir
Du
choix suave et dur de ton être sans feu,
J
'attendais cet instant où l'on voit dépérir
L
'enchantement sacré d'avoir eu ce qu'on veut :
Instant
éblouissant et qui vaut d'expier,
, rusé, résolu, puissant, ingénieux,
L
'invincible désir s'empare des beaux pieds,
Et
comme un thyrse en fleur s'enroule jusqu'aux yeux !

Peut-être
ton esprit à mon âme lié
Se
plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,
Tu
n'avais pas ma soif, tu n'avais pas ma faim,
Mais
moi, je travaillais au désir d'oublier !

-
Certes tu garderas de m'avoir fait rêver
Un
prestige divin qui hantera ton cooeur,
Mais
moi, l'esprit toujours par l'ardeur soulevé,
Et
qu'aurait fait souffrir même un constant bonheur,

Je
ne cesserai pas de contempler sur toi,
Qui
me fus imposant plus qu'un temple et qu'un dieu,
L
'arbitraire déclin du soleil de tes yeux
Et
la cessation paisible de ma foi !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Tu as ta force, j'ai ma ruse;
Ta
force est d'être ce que j'aime,
Elle
est dans ta faiblesse même.
-
Mais parfois mon instinct plaintif
Écoute
d'un coeur attentif
Ma
passion pour toi qui s'use.

Tu
ne peux t'en douter, sachant
Qu
'on n'épuise jamais mon âme,
Tu
n'entends pas mon secret blâme,
Ni
ce léger chant triomphant
D
'une ardeur que le temps entame.
Tu
restes calme et confiant.

-
Mais moi, épiant ma détresse,
Je
perçois jusqu'au battement
Plus
délicat de mon ivresse;
Je
goûte, - lourde et sans tourment, -
Une
consolante paresse.

-
Ah ! si je pouvais oublier
Ces
instants courts, rares, extrêmes,
, mes doigts à tes bras liés,
Je
poursuis en ton coeur pillé
Je
ne sais quel plus pur moi-même,

Je
déferais mon coeur du tien,
Et
, recouvrant mon amplitude,
J
'irais vers cette solitude
En
qui tout être m'appartient !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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