Poème souffrir+que - 31 Poèmes sur souffrir+que
31 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : safari safaris safre safres saphir saphirs Seifert soiffard sophora sophoras souffert souffrais souffrait souffre souffres souffrir souffrira souffrirai souffrirais souffrirait souffriras souffris souffrit souffrît soufra soufrai soufrais soufrait soufras ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 636 votesLe percepteur trouve qu'on tarde ;
Il veut être payé ce soir.
— J'ai quelques sous, mais je les garde
Pour vous acheter du pain noir.
Si je n'en porte à votre mère,
Enfants, la soupe manquera !...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
Le travail, toute la semaine,
Charge mes membres harassés ;
Eh bien ! Que m'importe la peine,
Lorsque pour vous je gagne assez !
Le soir, en me couchant, j'espère
Qu'un meilleur jour demain luira...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— La faim !... par les miens endurée !...
— A l'Etat il faut de l'argent,
Et c'est pour nourrir sa livrée
Que le lise se montre exigeant.
Le budget qu'on nous délibère
A plus d'un milliard montera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Quoi ! Pas de pain pour ma famille !
— Le trône a besoin de splendeur.
On veut que tout courtisan brille ;
Au pays cela fait honneur.
Tout l'hiver, chaque ministère
Par ordre de jours recevra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Pour engraisser leur politique
Faudra-t-il vendre nos haillons !
— A nos vieux amis d'Amérique
On a pavé vingt-cinq millions.
Le czar présente avec colère
Un vieux compte... on le réglera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Ma bourse et mon buffet sont vides...
— Paris de merveilles s'emplit,
On bâtit des palais splendides,
Versailles même s'embellit.
Tribut d'une terre étrangère,
L'obélisque se dressera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Avoir faim ! Ô pensée affreuse !
— On a faim dans tous les pays.
Des pauvres la race est nombreuse ;
Ils en ont cent mille à Paris.
Gras de luxe et de bonne chère,
Jack au fond d'an palais vivra.
Va paver l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Chers enfants ! Souffrir à votre âge !
— L'argent du fisc est bien placé.
Il fallait un pont au village,
C'est un chemin qu'on a tracé.
Le préfet possède une terre,
Tout près la route passera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Payer, quand chez moi la disette...
— C'est là notre rôle éternel ;
Nous payons pour notre piquette,
Pour notre hutte et notre sel.
Ces taxes, incurable ulcère,
Le riche seul les votera...
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Enfants, le besoin vous dévore ;
Je dois garder mes derniers sous !
— Qui dort dîne... Il nous reste encore
Un seul lit pour nous coucher tous.
Paie... ou ce grabat de misère
Le recors demain le vendra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
L'impôt du pauvre
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLe chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
Le Chêne et le Roseau
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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