Poème vin+lieux - 6 Poèmes sur vin+lieux


6 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évanoui évanouie évanouies évanouis évent éventé évinça évinçai évinçaient évinçais évinçait évinçant évinças évinçât évinçons vahiné vahinés vain vaine vaines vains van vanité vanna vannai vannais vannait vannas vannât ...


La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous
l'allons montrer tout à l'heure.
Un
Agneau se désaltérait
Dans
le courant d'une onde pure.
Un
Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et
que la faim en ces lieux attirait.
Qui
te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit
cet animal plein de rage :
Tu
seras châtié de ta témérité.
-
Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne
se mette pas en colère ;
Mais
plutôt qu'elle considère
Que
je me vas désaltérant
Dans
le courant,
Plus
de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et
que par conséquent, en aucune façon,
Je
ne puis troubler sa boisson.
-
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et
je sais que de moi tu médis l'an passé.
-
Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit
l'Agneau, je tette encor ma mère.
-
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
-
Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car
vous ne m'épargnez guère,
Vous
, vos bergers, et vos chiens.
On
me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus
, au fond des forêts
Le
Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans
autre forme de procès.
Le Loup et l'Agneau
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Les vers que je t'écris ne sont pas d'Orient,
Je
ne t'ai pas connu dans de beaux paysages,
Je
ne t'ai vu mobile, anxieux ou riant,
Qu
'en des lieux sans beauté qu'animait ton visage.

Tout
le tragique humain je l'ai dit simplement,
Comme
est simple ta voix, comme est simple ton geste,
Comme
est simple, malgré son fastueux tourment,
Mon
invincible esprit que ton oeil rend modeste.

Mon
front méditatif, et qui porte le poids
De
sentir s'emmêler à mes pensers les astres,
Te
bénit pour avoir appris auprès de toi
Le
rêve resserré et les humbles désastres.

Et
si ton innocent et rayonnant aspect
Ne
m'avait longuement imposé son mirage,
Je
n'aurais pas la vive et misérable paix
Qui
préserve mes jours des douleurs sans courage...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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