Poème accourt+nbsp+ - 4 Poèmes sur accourt+nbsp+


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : acarus accora accorai accorais accorait accoras accorât accord accordé accore accoré accorée accorées accorer accorera accorerai accorerais accorerait accoreras accores accorés accort accouer accouera accouerai accouerais accouerait accoueras accourais ...


Le chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
Le Chêne et le Roseau
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Les loups mangent gloutonnement.
Un
loup donc étant de frairie
Se
pressa, dit-on, tellement
Qu
'il en pensa perdre la vie :
Un
os lui demeura bien avant au gosier.
De
bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,
Près
de là passe une cigogne.
Il
lui fait signe ; elle accourt.
Voilà
l'opératrice aussitôt en besogne.
Elle
retira l'os ; puis, pour un si bon tour,
Elle
demanda son salaire.
" Votre
salaire ? dit le loup :
Vous
riez, ma bonne commère !
Quoi ?
ce n'est pas encor beaucoup
D
'avoir de mon gosier retiré votre cou ?
Allez
, vous êtes une ingrate :
Ne
tombez jamais sous ma patte. "
Le Loup et la Cigogne
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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