Poème +Sous - 112 Poèmes sur +Sous
112 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé ès hésité s S.A sa saï saie saies sais saïs saisît sait sas ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeParce que dès l'enfance et d'instinct tu fus triste,
Dans la cité bruyante ou sous les arbres verts,
Et que tu fus surpris qu'on souffre, et qu'on persiste
À souffrir, brave et lâche, en un morne univers;
Parce que la gaîté ne fut sur ta personne
Que le manteau lustré d'un fuyant carnaval,
Et qu'un sonore ennui en ton âme résonne,
Ton coeur hostile et pur est de mon coeur l'égal.
Mais malgré cette étrange et noble ressemblance,
Nous nous sentons divers, lointains, dépossédés.
À quoi m'a donc servi ma suave puissance ?
J'ai disposé du monde et je ne puis t'aider !
- Que faire si vraiment le destin se refuse,
(Tandis que ta langueur recherche un calme oubli)
À t'imposer, plus tendre et reposant qu'un lit,
Mon coeur qui s'affermit en même temps qu'il s'use...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeQuand tu me plaisais tant que j'en pouvais mourir,
Quand je mettais l'ardeur et la paix sous ton toit,
Quand je riais sans joie et souffrais sans gémir,
Afin d'être un climat constant autour de toi;
Quand ma calme, obstinée et fière déraison
Te confondait avec le puissant univers,
Si bien que mon esprit te voyait sombre ou clair
Selon les ciels d'azur ou les froides saisons,
Je pressentais déjà qu'il me faudrait guérir
Du choix suave et dur de ton être sans feu,
J'attendais cet instant où l'on voit dépérir
L'enchantement sacré d'avoir eu ce qu'on veut :
Instant éblouissant et qui vaut d'expier,
Où, rusé, résolu, puissant, ingénieux,
L'invincible désir s'empare des beaux pieds,
Et comme un thyrse en fleur s'enroule jusqu'aux yeux !
Peut-être ton esprit à mon âme lié
Se plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,
Tu n'avais pas ma soif, tu n'avais pas ma faim,
Mais moi, je travaillais au désir d'oublier !
- Certes tu garderas de m'avoir fait rêver
Un prestige divin qui hantera ton cooeur,
Mais moi, l'esprit toujours par l'ardeur soulevé,
Et qu'aurait fait souffrir même un constant bonheur,
Je ne cesserai pas de contempler sur toi,
Qui me fus imposant plus qu'un temple et qu'un dieu,
L'arbitraire déclin du soleil de tes yeux
Et la cessation paisible de ma foi !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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