Poème mal+nbsp+ - 29 Poèmes sur mal+nbsp+


29 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émail émailla émaillai émaillais émaillait émaillas émaillât émaille émaillé émaillée émaillées émailles émaillés émoulais émoulait émoule émoules émoulu émoulue émoulues émoulus émoulut émoulût émula émulai émulais émulait émulas émulât ...


Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L
'autre portant l'argent de la gabelle.
Celui-ci
, glorieux d'une charge si belle,
N
'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il
marchait d'un pas relevé,
Et
faisait sonner sa sonnette :
Quand
l'ennemi se présentant,
Comme
il en voulait à l'argent,
Sur
le mulet du fisc une troupe se jette,
Le
saisit au frein et l'arrête.
Le
mulet, en se défendant,
Se
sent percer de coups ; il gémit, il soupire.
" Est-ce
donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
Ce
mulet qui me suit du danger se retire ;
Et
moi j'y tombe, et je péris !
- Ami
, lui dit son camarade,
Il
n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi :
Si
tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi,
Tu
ne serais pas si malade. "
Les deux Mulets
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 845 votes


Je devais par la royauté
Avoir
commencé mon ouvrage :
A
la voir d'un certain côté,
Messer
Gaster en est l'image ;
S
'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.

De
travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun
d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans
rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il
faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous
suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et
pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre
soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons
, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi
dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les
bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous
dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce
leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt
les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il
ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque
membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par
ce moyen, les mutins virent
Que
celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A
l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.

Ceci
peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle
reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout
travaille pour elle, et réciproquement
Tout
tire d'elle l'aliment.
Elle
fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit
le marchant, gage le magistrat,
Maintient
la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue
en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient
seule tout l'État.
Ménénius
le sut bien dire.
La
commune s'allait séparer du sénat.
Les
mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le
pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au
lieu que tout le mal était de leur côté,
Les
tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le
peuple hors des murs était déjà posté,
La
plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand
Ménénius leur fit voir
Qu
'ils étaient aux membres semblables,
Et
par cet apologue, insigne entre les fables,
Les
ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 970 votes