Poème soucie - 6 Poèmes sur soucie


6 poèmes


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" Va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre ! "
C
'est en ces mots que le lion
Parlait
un jour au moucheron.
L
'autre lui déclara la guerre.
" Penses-tu
, lui dit-il, que ton titre de roi
Me
fasse peur ni me soucie ?
Un
bœuf est plus puissant que toi :
Je
le mène à ma fantaisie. "
A
peine il achevait ces mots,
Que
lui-même il sonna la charge,
Fut
le trompette et le héros.
Dans
l'abord il se met au large ;
Puis
prend son temps, fond sur le cou
Du
lion, qu'il rend presque fou.
Le
quadrupède écume, et son œil étincelle ;
Il
rugit ; on se cache, on tremble à l'environ :
Et
cette alarme universelle
Est
l'ouvrage d'un moucheron.
Un
avorton de mouche en cent lieux le harcelle :
Tantôt
pique l'échine, et tantôt le museau,
Tantôt
entre au fond du naseau.
La
rage alors se trouve à son faîte montée.
L
'invisible ennemi triomphe, et rit de voir
Qu
'il n'est griffe ni dent en la bête irritée
Qui
de la mettre en sang ne fasse son devoir.
Le
malheureux lion se déchire lui-même,
Fait
résonner sa queue à l'entour de ses flancs,
Bat
l'air, qui n'en peut mais ; et sa fureur extrême
Le
fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.
L
'insecte du combat se retire avec gloire :
Comme
il sonna la charge, il sonne la victoire,
Va
partout l'annoncer, et rencontre en chemin
L
'embuscade d'une araignée ;
Il
y rencontre aussi sa fin.

Quelle
chose par là nous peut être enseignée ?
J
'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les
plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L
'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui
périt pour la moindre affaire.
Le Lion et le Moucheron
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le bonheur d'aimer est si fort,
Étant
seul la négation
Du
quotidien et de la mort,
Que
je n'ai, dans ma passion,

Dans
cet amour que je ressens,
Vraiment
jamais rien désiré,
Rien
attendu, rien espéré,
Que
mon désir éblouissant !

Vent pur des nuits suave abondance, moisson !
Flots
d'air frais arrachés aux golfes des étoiles,
Espace
palpitant qui fais comme une voile
Se
gonfler dans mon coeur les rêves et les sons,

Pénétrez
dans la chambre ennemierepose
Le
trésor éclatant d'un beau corps soucieux,
Et
ramenez vers moi, plus parfait que la rose,
Le
bleuâtre parfum qui flotte sur ses yeux !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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