Poème allait+moi - 17 Poèmes sur allait+moi
17 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aïeul aïeule aïeules aïeuls ail aile ailé ailée ailées ailes ailés ailla aillai aillais aillait aillas aillât aille aillé aillée aillées ailles aillés ails aïoli aïolis al ale aléa ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeNous voilà donc encore une fois en présence,
Lui le tyran divin, moi le vieux révolté.
Or je suis la Justice, il n'est que la Puissance ;
A qui va, de nous deux, rester l'Humanité ?
Ah ! tu comptais sans moi, Divinité funeste,
Lorsque tu façonnais le premier couple humain,
Et que dans ton Éden, sous ton regard céleste,
Tu l'enfermas jadis au sortir de ta main.
Je n'eus qu'à le voir là, languissant et stupide,
Comme un simple animal errer et végéter,
Pour concevoir soudain dans mon âme intrépide
L'audacieux dessein de te le disputer.
Quoi ! je l'aurais laissée, au sein de la nature,
Sans espoir à jamais s'engourdir en ce lieu ?
Je l'aimais trop déjà, la faible créature,
Et je ne pouvais pas l'abandonner à Dieu.
Contre ta volonté, c'est moi qui l'ai fait naître,
Le désir de savoir en cet être ébauché ;
Puisque pour s'achever, pour penser, pour connaître,
Il fallait qu'il péchât, eh bien ! il a péché.
Il le prit de ma main, ce fruit de délivrance,
Qu'il n'eût osé tout seul ni cueillir ni goûter :
Sortir du fond obscur d'une éroite ignorance,
Ce n'était point déchoir, non, non ! c'était monter.
Le premier pas est fait, l'ascension commence ;
Ton Paradis, tu peux le fermer à ton gré ;
Quand tu l'eusses rouvert en un jour de clémence,
Le noble fugitif n'y fût jamais rentré.
Ah ! plutôt le désert, plutôt la roche humide,
Que ce jardin de fleurs et d'azur couronné !
C'en est fait pour toujours du pauvre Adam timide ;
Voici qu'un nouvel être a surgi : l'Homme est né !
L'Homme, mon œuvre, à moi, car j'y mis tout moi-même :
Il ne saurait tromper mes vœux ni mon dessein.
Défiant ton courroux, par un effort suprême
J'éveillai la raison qui dormait en son sein.
Cet éclair faible encor, cette lueur première
Que deviendra le jour, c'est de moi qu'il ta tient.
Nous avons tous les deux créé notre lumière,
Oui, mais mon Fiat lux l'emporte sur le tien !
Il a du premier coup levé bien d'autres voiles
Que ceux du vieux chaos où se jouait ta main.
Toi, tu n'as que ton ciel pour semer tes étoiles ;
Pour lancer mon soleil, moi, j'ai l'esprit humain !
Satan
Poèmes de Louise Ackermann
Citations de Louise Ackermann
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1173 votes
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 621 votesEncore un premier jour de l'an
Que le temps nous apporte !
Cette date donne l'élan
Aux vœux de toute sorte.
Puissiez-vous, gais et bien portants,
Quand reviendra la fête,
En faire encore après cent ans...
Oui, je vous le souhaite !
Ménages où l'on voit lié
Le printemps et l'automne,
Vieux maris, près de vos moitiés
Que jeunesse aiguillonne,
A bon droit, vous en attendez
Fidélité parfaite,
Pur amour, serments bien gardés...
Oui, je vous en souhaite !
Que de badauds ambitieux,
Pour s'enrichir plus vite,
Chez nous plongent à qui mieux mieux
En pleine commandite !
Toute action pour spéculer
Leur est de bonne emplette ;
Les dividendes vont grêler...
Oui, je leur en souhaite !
La liberté devra beaucoup
A la nouvelle Chambre.
On va te limer sur son cou
Vil carcan de septembre !
Source de salutaires lois,
La Réforme complète
Même au génie offre des droits...
Oui, je vous en souhaite !
Nos diplomates couards et mous,
Que partout on brocarde,
Au lieu de se mettre à genou,
Sauront se mettre en garde.
Le coq du peuple souverain
Redressera sa crête,
Le long des frontières du Rhin...
Oui, je le lui souhaite !
On promet des amendements
A nos taxes trop dures ;
On sape les gros traitements,
Les grasses sinécures.
L'Amérique sur nos écus
N'enverra plus de traite ;
Les princes ne quêteront plus...
Oui, je vous en souhaite !
Notre théâtre n'est plus veuf
Veuf de la tragédie.
Il en naît une à l'esprit neuf,
A la sphère agrandie.
Dumas de sa mémoire l'eût,
C'est Ida qui l'allaite,
Et l'art en attend son salut...
Oui, je le lui souhaite !
Qui trop embrasse mal étreint,
Nous dit un vieil adage,
Je vais d'un souhait plus restreint
Français, vous faire hommage.
Par les complots qu'on voit pleuvoir,
Puisse dans sa couchette
Chacun de vous dormir ce soir...
Oui, je vous le souhaite !
Mes souhaits de bonne année
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