Poème autre+but - 12 Poèmes sur autre+but
12 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûter aoûtera aoûterai aoûterais aoûterait aoûteras atour atours attardé atterra atterrai atterrais atterrait atterras atterrât atterre atterré atterrée atterrées atterres atterrés atterri atterris atterrit atterrît attira attirai attirais attirait ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 597 votesUn rimeur de couplets comiques,
De la folle et vive chanson
Aux oreilles académiques
A fait la funèbre oraison.
Ingrat, à peine à son aurore,
Au tombeau déjà tu l'attends !
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
« La chanson flagelle les traîtres
Et les pillards du bien d'autrui ;
Du peuple elle fronde les maîtres ;
Qu'aurait-elle à faire aujourd'hui ?...»
Ce beau programme qui l'honore
Lui promet des jours éclatants.
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
Dans sa mission vengeresse
N'est-il point de vitupérer
Ceux qui violent la promesse
Qu'on les vit eux-mêmes jurer ?
Oui, s'il faut qu'elle remémore
Leurs serments à nos exploitants,
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
La censure aux prudes alarmes
Veut, dans un étroit horizon,
Borner l'esprit par des gendarmes,
Des amendes et la prison.
Crois-tu que la rouille dévore
Les ciseaux de ses noirs Tristans ?
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
Et cette jeune et belle armée
Dont ils compriment la valeur ;
Une bourgade consumée
Suffit-elle à sa noble ardeur ?
Il faut au drapeau tricolore
Des triomphes plus méritants ;
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
Il faut bien que la chanson fronde,
Implacable comme un remord,
Certaine Thémis moribonde
Qui rêva des arrêts de mort.
Lorsqu'on livre à ce Minotaure,
De jeunes et forts combattants,
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps !
La muse que tu nous enterres
A-t-elle fini de compter
Les gros péchés des mandataires
Qui disent nous représenter ;
Les pots-de-vin dont se décore
La cave de tous nos traitants ?
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps.
Pour que la chanson vive, il reste
A ses traits plus d'un autre but.
Livre lui l'exorde modeste
Des orateurs de l'Institut.
Tout nouvel entrant y redore
Le faux galon des charlatans.
La chanson n'est pas morte encore,
La chanson doit vivre longtemps.
La chanson n'est pas morte
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeToutes les choses au hasard
Tous les mots dits sans y penser
Et qui sont pris comme ils sont dits
Et nul n'y perd et nul n'y gagne
Les sentiments à la dérive
Et l'effort le plus quotidien
Le vague souvenir des songes
L'avenir en butte à demain
Les mots coincés dans un enfer
De roues usées de lignes mortes
Les choses grises et semblables
Les hommes tournant dans le vent
Muscles voyants squelette intime
Et la vapeur des sentiments
Le coeur réglé comme un cercueil
Les espoirs réduits à néant
Tu es venue l'après-midi crevait la terre
Et la terre et les hommes ont changé de sens
Et je me suis trouvé réglé comme un aimant
Réglé comme une vigne
A l'infini notre chemin le but des autres
Des abeilles volaient futures de leur miel
Et j'ai multiplié mes désirs de lumière
Pour en comprendre la raison
Tu es venue j'étais très triste j'ai dit oui
C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde
Petite fille je t'aimais comme un garcon
Ne peut aimer que son enfance
Avec la force d'un passé très loin très pur
Avec le feu d'une chanson sans fausse note
La pierre intacte et le courant furtif du sang
Dans la gorge et les lèvres
Tu es venue le voeu de vivre avait un corps
Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres
Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glacons
Comme un oeil qui voit clair
L'herbe fine figeait le vol des hirondelles
Et l'automne pesait dans le sac des ténèbres
Tu es venue les rives libéraient le fleuve
Pour le mener jusqu'à la mer
Tu es venue plus haute au fond de ma douleur
Que l'arbre séparé de la forêt sans air
Et le cri du chagrin du doute s'est brisé
Devant le jour de notre amour
Gloire l'ombre et la honte ont cédé au soleil
Le poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire
Gloire le souterrain est devenu sommet
La misère s'est effacée
La place d'habitude où je m'abêtissais
Le couloir sans réveil l'impasse et la fatigue
Se sont mis à briller d'un feu battant des mains
L'éternité s'est dépliée
O toi mon agitée et ma calme pensée
Mon silence sonore et mon écho secret
Mon aveugle voyante et ma vue dépassée
Je n'ai plus eu que ta présence
Tu m'as couvert de ta confiance.
Dominique aujourd'hui présente
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