Poème avais+mieux - 4 Poèmes sur avais+mieux


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : av avais avait Avé aveu avis avisé aviva avivai avivais avivait avivas avivât avive avivé avivée avivées avives avivés avoua avouai avouais avouait avouas avouât avoue avoué avouée avouées ...


J'ai souffert, lutté; - bien souvent,
Par
un élan fourbe et secret,
Je
faisais un pas en avant,
Croyant
que je t'esquiverais !

J
'ai serré, j'ai broyé mon coeur,
Et
, comme dit François Villon,
«
Sué Dieu sait quelle sueur! »
Mais
au bout de ce temps si long

Je
suis sur le même chemin
Que
j'avais cru fuir bravement,
Et
sournoise, et plus fortement,
Je
cherche tes yeux et ta main;

Je
vois que j'ai tout employé,
La
peur, la réprobation,
Le
courage ferme ou ployé,
À
détruire ma passion;

Et
me voici, l'esprit têtu
Hélas!
et mieux fait pour souffrir!
Le
corps qui s'est trop débattu
N
'a plus la force de mourir...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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