Poème fond+du+jardin - 8 Poèmes sur fond+du+jardin


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : façon façonna façonnai façonnais façonnait façonnas façonnât façonne façonné façonnée façonnées façonnes façonnés façons faîne fainéant fainéanté faînes fan fana fanai fanaient fanais fanait fanant fanas fanât fane fané ...


Ma brune aux yeux dorés, ton corps d’ivoire et d’ambre
A
laissé des reflets lumineux dans la chambre
Au-dessus
du jardin.

Le
ciel clair de minuit, sous mes paupières closes,
Rayonne
encor Je suis ivre de tant de roses
Plus
rouges que le vin.

Délaissant
leur jardin, les roses m’ont suivie
Je
bois leur souffle bref, je respire leur vie.
Toutes
, elles sont là.

C’est
le miracle les étoiles sont entrées,
Hâtives
, à travers les vitres éventrées
Dont
l’or fondu coula.

Maintenant
, parmi les roses et les étoiles,
Te
voici dans ma chambre, abandonnant tes voiles,
Et
ta nudité luit.

Sur
mes yeux s’est posé ton regard indicible
Sans
astres et sans fleurs, je rêve l’impossible
Dans
le froid de la nuit.
Les roses sont entrées
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Vous n’avez point voulu m’écouter mais qu’importe ?
O vous dont le courroux vertueux s’échauffa
Lorsque j’osai venir frapper à votre porte,
Vous ne cueillerez point les roses de Psappha.

Vous ne verrez jamais les jardins et les berges
résonna l’accord puissant de son paktis,
Et vous n’entendrez point le chœur sacré des vierges,
Ni l’hymne d’Eranna ni le sanglot d’Atthis.

Quant à moi, j’ai chanté Nul écho ne s’éveille
Dans vos maisons aux murs chaudement endormis.
Je m’en vais sans colère et sans haine, pareille
À ceux-là qui n’ont point de parents ni d’amis,

Je ne suis point de ceux que la foule renomme,
Mais de ceux qu’elle hait Car j’osai concevoir
Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme,
Et j’ai cherché des yeux de femme au fond du soir.

O mes chants ! nous n’aurons ni honte ni tristesse
De voir nous mépriser ceux que nous méprisons
Et ce n’est plus à la foule que je m’adresse
Je n’ai jamais compris les lois ni les raisons

Allons-nous-en, mes chants dédaignés et moi-même
Que nous importent ceux qui n’ont point écouté ?
Allons vers le silence et vers l’ombre que j’aime,
Et que l’oubli nous garde en son éternité
Sans fleurs à votre front
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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