Poème insta - 40 Poèmes sur insta


40 poèmes


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Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi
tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont
j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi
tes mains que je sois sauvé

Lorsque
je les prends à mon pauvre piège
De
paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque
je les prends comme une eau de neige
Qui
fond de partout dans mes mains à moi

Sauras-tu
jamais ce qui me traverse
Ce
qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu
jamais ce qui me transperce
Ce
que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce
que dit ainsi le profond langage
Ce
parler muet de sens animaux
Sans
bouche et sans yeux miroir sans image
Ce
frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu
jamais ce que les doigts pensent
D'une
proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu
jamais ce que leur silence
Un
éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi
tes mains que mon coeur s'y forme
S'y
taise le monde au moins un moment
Donne-moi
tes mains que mon âme y dorme
Que
mon âme y dorme éternellement.


Les mains d'Elsa
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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En ces temps merveilleux où la théologie
Fleurit
avec le plus de sève et d'énergie,
On
raconte qu'un jour un docteur des plus grands,
Après
avoir forcé les cœurs indifférents ;
Les
avoir remués dans leurs profondeurs noires ;
-
Après avoir franchi vers les célestes gloires
Des
chemins singuliers à lui-même inconnus,
les purs esprits seuls peut-être étaient venus, -
-
Comme un homme monté trop haut, pris de panique,
S
'écria, transporté d'un orgueil satanique :
Jésus
, petit Jésus ! Je t'ai poussé bien haut !
Mais
, si j'avais voulu t'attaquer au défaut
De
l'armure, ta honte égalerait ta gloire,
Et
tu ne serais plus qu'un fœtus dérisoire !

Immédiatement
sa raison s'en alla.
L
'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ;
Tout
le chaos roula dans cette intelligence,
Temple
autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence,
Sous
les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le
silence et la nuit s'installèrent en lui,
Comme
dans un caveau dont la clef est perdue.
Dès
lors il fut semblable aux bêtes de la rue,
Et
, quand il s'en allait sans rien voir, à travers
Les
champs, sans distinguer les étés des hivers,
Sale
inutile et laid comme une chose usée,
Il
faisait des enfants la joie et la risée.
Châtiment de l'orgueil
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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