Poème je+ne+sais+pas+ou+je+vais - 19 Poèmes sur je+ne+sais+pas+ou+je+vais


19 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : j jais jas jasé je jet jeté jeu joie joies joua jouai jouais jouait jouas jouât joue joué jouée jouées joues joués jouet joui jouis jouit jouît joujou jouté ...


Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L
'autre portant l'argent de la gabelle.
Celui-ci
, glorieux d'une charge si belle,
N
'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il
marchait d'un pas relevé,
Et
faisait sonner sa sonnette :
Quand
l'ennemi se présentant,
Comme
il en voulait à l'argent,
Sur
le mulet du fisc une troupe se jette,
Le
saisit au frein et l'arrête.
Le
mulet, en se défendant,
Se
sent percer de coups ; il gémit, il soupire.
" Est-ce
donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
Ce
mulet qui me suit du danger se retire ;
Et
moi j'y tombe, et je péris !
- Ami
, lui dit son camarade,
Il
n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi :
Si
tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi,
Tu
ne serais pas si malade. "
Les deux Mulets
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Un envoyé du Grand Seigneur
Préférait, dit l'histoire, un jour chez l'Empereur,
Les forces de son maître à celles de l'Empire.
Un Allemand se mit à dire :
" Notre prince a des dépendants
Qui, de leur chef, sont si puissants
Que chacun d'eux pourrait soudoyer une armée. "
Le chiaoux, homme de sens,
Lui dit : " Je sais par renommée
Ce que chaque Électeur peut de monde fournir ;
Et cela me fait souvenir
D'une aventure étrange, et qui pourtant est vraie.
J'étais en un lieu sûr, lorsque je vis passer
Les cent têtes d'une Hydre au travers d'une haie.
Mon sang commence à se glacer ;
Et je crois qu'à moins on s'effraie.
Je n'en eus toutefois que la peur sans le mal :
Jamais le corps de l'animal
Ne put venir vers moi, ni trouver d'ouverture.
Je rêvais à cette aventure,
Quand un autre dragon, qui n'avait qu'un seul chef,
Et bien plus d'une queue, à passer se présente.
Me voilà saisi derechef
D'étonnement et d'épouvante.

Ce
chef passe, et le corps, et chaque queue aussi :
Rien ne les empêcha ; l'un fit chemin à l'autre. Je soutiens qu'il en est ainsi
De votre empereur et du nôtre. "
Le Dragon à plusieurs têtes et le dragon à plusieurs queues
Poèmes de Jean de La Fontaine

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