Poème lui+courir - 9 Poèmes sur lui+courir


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ...


Une princesse, au fond des bois,
A dormi cent ans autrefois,
Oui, cent beaux ans, tout d'une traite.
L'enfant, dans sa fraîche retraite,
Laissait courir le temps léger.
Tout sommeillait à l'entour d'elle :
La brise n'eût pas de son aile
Fait la moindre feuille bouger ;
Le flot dormait sur le rivage ;
L'oiseau, perdu dans le feuillage,
Était sans voix et sans ébats ;
Sur sa tige fragile et verte
La rose restait entr'ouverte :
Cent printemps ne l'effeuillaient pas !
Le charme eût duré, je m'assure,
À jamais, sans le fils du roi.
Il pénétra dans cet endroit,
Et découvrit par aventure
Le trésor que Dieu lui gardait.
Un baiser, bien vite, il dépose
Sur la bouche qui, demi-close,
Depuis un siècle l'attendait.
La dame, confuse et vermeille,
À cet inconnu qui l'éveille
Sourit dans son étonnement.
Ô surprise toujours la même !
Sourire ému ! Baiser charmant !
L'amour est l'éveilleur suprême,
L'âme, la Belle au bois dormant.
La Belle au Bois dormant
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 642 votes

Dans une ménagerie
De
volatiles remplie
Vivaient
le cygne et l'oison :
Celui-là
destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci
, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal
du jardin ; l'autre de la maison.
Des
fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt
on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt
courir sur l'onde, et tantôt se plonger,
Sans
pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un
jour le cuisinier, ayant trop bu d'un coup,
Prit
pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il
allait l'égorger, puis le mettre en potage.
L
'oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le
cuisinier fut fort surpris,
Et
vit bien qu'il s'était mépris.
" Quoi ?
je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non
, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La
gorge à qui s'en sert si bien ! "
Ainsi
dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le
doux parler ne nuit de rien.
Le Cygne et le Cuisinier
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 860 votes