Poème parfois+nous - 9 Poèmes sur parfois+nous


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : parafa parafai parafais parafait parafas parafât parafe parafé parafée parafées parafes parafés parapha paraphai paraphais paraphait paraphas paraphât paraphe paraphé paraphée paraphées paraphes paraphés pare-feu parfais Parfait parfait parfis ...


Ce n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un
coeur profond et délicat,
Cet
amour allongé qui vient comme une lame
Frapper
la rive avec fracas.

Ne
pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On
ne fait que doubler son coeur;
On
est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais
l'abondance a ses erreurs !

-
Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L
'univers que nous possédons;
Transmettre
, en exultant, l'espace qui nous hante
Est
un fardeau autant qu'un don.

La
passion contient l'amour avec la hargne,
Et
son orage est maladroit
Peut-être
faudrait-il que parfois l'on épargne
Les
coeurs étonnés d'être étroits !

Déguisons
la fierté de nous sentir prodigues;
-
Que pèse notre orgueil du feu
Devant
la pauvreté de notre être qui brigue
La
faveur d'obtenir un peu !

Devenons
attentifs à ces âmes choisies
Que
l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons
, en souffrant, l'altière fantaisie,
-
Aimer moins est si fort encor !

Il
n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que
ces excès mal assainis.
-
Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que
l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Parfois, quand j'aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu
'il vient d'échapper à ta bouche et tes doigts,
Je
ne reconnais pas cette exultante image,
Et
je contemple avec un déférent effroi
Cette
beauté que je te dois !

Comme
de bleus raisins mes noirs cheveux oscillent,
Ma
joue est écarlate et mon oeil qui jubile
mêle
à sa calme joie un triomphant maintien;
Je
n'ai vu ce regard florissant et païen
Que
chez les chèvres de Sicile !

Moment
fier et sacré où, sevré de désir,
Mon
coeur méditatif dans l'espace contemple
La
seule vérité, dont nous sommes le temple;
Car
que peut-il rester dans le inonde à saisir
Pour
ceux qui, possédant leur univers ensemble,
Ont
mis l'honneur dans le plaisir ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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