Poème pas+dormir - 9 Poèmes sur pas+dormir


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


Alors Almitra dit,
Parle-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux.
Et d'une voix forte il dit :

Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ l'amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, Dieu est dans mon cœur, mais plutôt, Je suis dans le cœur de Dieu.
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi :
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour ;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour ;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour ;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude ;
Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.
Le Prophète : L'amour
Poèmes de Khalil Gibran

Citations de Khalil Gibran
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Un lièvre en son gîte songeait,
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge,
" Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite,
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
- Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
- Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s'enfuir devers sa tanière.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
" Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
Le Lièvre et les Grenouilles
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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