Poème puis+tourna - 5 Poèmes sur puis+tourna


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les
hommes courent haletants,
Mars
qui rit, malgré les averses,
Prépare
en secret le printemps.

Pour
les petites pâquerettes,
Sournoisement
lorsque tout dort,
Il
repasse des collerettes
Et
cisèle des boutons d'or.

Dans
le verger et dans la vigne,
Il
s'en va, furtif perruquier,
Avec
une houppe de cygne,
Poudrer
à frimas l'amandier.

La
nature au lit se repose ;
Lui
descend au jardin désert,
Et
lace les boutons de rose
Dans
leur corset de velours vert.

Tout
en composant des solfèges,
Qu
'aux merles il siffle à mi-voix,
Il
sème aux prés les perce-neiges
Et
les violettes aux bois.

Sur
le cresson de la fontaine
le cerf boit, l'oreille au guet,
De
sa main cachée il égrène
Les
grelots d'argent du muguet.

Sous
l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il
met la fraise au teint vermeil,
Et
te tresse un chapeau de feuilles
Pour
te garantir du soleil.

Puis
, lorsque sa besogne est faite,
Et
que son règne va finir,
Au
seuil d'avril tournant la tête,
Il
dit : Printemps, tu peux venir !
Premier sourire du printemps
Poèmes de Théophile Gautier

Citations de Théophile Gautier
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Dans ce récit je prétends faire voir
D'un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l'eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le ciel permit qu'un saule se trouva,
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S'étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un maître d'école ;
L'enfant lui crie : " Au secours ! je péris. "
Le magister, se tournant à ses cris,
D'un ton fort grave à contretemps s'avise
De le tancer : " Ah ! le petit babouin !
Voyez, dit-il, où l'a mis sa sottise !
Et puis, prenez de tels fripons le soin.
Que les parents sont malheureux qu'il faille
Toujours veiller à semblable canaille !
Qu'ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! "
Ayant tout dit, il mit l'enfant à bord.

Je
blâme ici plus de gens qu'on ne pense.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant
Se peut connaître au discours que j'avance.
Chacun des trois fait un peuple fort grand :
Le Créateur en a béni l'engeance.

En
toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d'exercer leur langue.
Eh ! mon ami, tire-moi de danger,
Tu feras après ta harangue.
L' Enfant et le maître d'école.
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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