Poème route+toujours - 8 Poèmes sur route+toujours


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : érotisé hérauts hérita héritai héritais héritait héritas héritât héritâtes hérite héritée héritées hérites hérités raouts raretés rata ratai ratais ratait ratas ratât ratâtes rate râteau ratée ratées rates ratés ...


Quand l'abeille, au printemps, confiante et charmée,
Sort de la ruche et prend son vol au sein des airs,
Tout l'invite et lui rit sur sa route embaumée.
L'églantier berce au vent ses boutons entr'ouverts ;
La clochette des prés incline avec tendresse
Sous le regard du jour son front pâle et léger.

L'abeille cède émue au désir qui la presse ;
Elle aperçoit un lis et descend s'y plonger.
Une fleur est pour elle une mer de délices.
Dans son enchantement, du fond de cent calices
Elle sort trébuchant sous une poudre d'or.
Son fardeau l'alourdit, mais elle vole encor.
Une rose est là-bas qui s'ouvre et la convie ;
Sur ce sein parfumé tandis qu'elle s'oublie,
Le soleil s'est voilé. Poussé par l'aquilon,
Un orage prochain menace le vallon.
Le tonnerre a grondé. Mais dans sa quête ardente
L'abeille n'entend rien, ne voit rien, l'imprudente !
Sur les buissons en fleur l'eau fond de toute part ;
Pour regagner la ruche il est déjà trop tard.
La rose si fragile, et que l'ouragan brise,
Referme pour toujours son calice odorant ;
La rose est une tombe, et l'abeille surprise
Dans un dernier parfum s'enivre en expirant.

Qui dira les destins dont sa mort est l'image ?
Ah ! combien parmi nous d'artistes inconnus,
Partis dans leur espoir par un jour sans nuage,
Des champs qu'ils parcouraient ne sont pas revenus !
Une ivresse sacrée aveuglait leur courage ;
Au gré de leurs désirs, sans craindre les autans,
Ils butinaient au loin sur la foi du printemps.
Quel retour glorieux l'avenir leur apprête !
À ces mille trésors épars sur leur chemin
L'amour divin de l'art les guide et les arrête :
Tout est fleur aujourd'hui, tout sera miel demain.
Ils revenaient déjà vers la ruche immortelle ;
Un vent du ciel soufflait, prêt à les soulever.
Au milieu des parfums la Mort brise leur aile ;
Chargés comme l'abeille, ils périssent comme elle
Sur le butin doré qu'ils n'ont pas pu sauver.
L'abeille
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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O mon coeur j'ai connu la triste et belle joie
D
'être trahi d'amour et de l'aimer encore
O
mon coeur mon orgueil je sais je suis le roi
Le
roi que n'aime point la belle aux cheveux d'or

Rien
n'a dit ma douleur à la belle qui dort
Pour
moi je me sens fort mais j'ai pitié de toi
O
mon coeur étonné triste jusqu'à la mort
J
'ai promené ma rage en les soirs blancs et froids

Je
suis un roi qui n'est pas sûr d'avoir du pain
Sans
pleurer j'ai vu fuir mes rêves en déroute
Mes
rêves aux yeux doux au visage poupin

Pour
consoler ma gloire un vent a dit Ecoute
Elève-toi
toujours. Ils te montrent la route
Les
squelettes de doigts terminant les sapins
Stavelot
Poèmes de Guillaume Apollinaire

Citations de Guillaume Apollinaire
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