Poème seule+fait - 15 Poèmes sur seule+fait


15 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sahel sahels saillais saillait saille sailles sailli saillie saillies saillis saillit saillît sala salai salais salait salas salât salaud sale salé salée salées sales salés saleté sali salie salies ...


Matin, j'ai tout aimé, et j'ai tout trop aimé;
À
l'heure où les humains vous demandent la force
Pour
aborder la vie accommodante ou torse,
Rendez
mon coeur pesant, calme et demi-fermé.

Les
humains au réveil ont besoin qu'on les hèle,
Mais
mon esprit aigu n'a connu que l'excès;
Je
serais tel qu'eux tous, Matin! s'il vous plaisait
De
laisser quelquefois se reposer mon zèle.

C
'est par mon étendue et mon élan sans frein
Que
mon être, cherchant ses frères, les dépasse,
Et
que je suis toujours montante dans l'espace
Comme
le cri du coq et l'ouragan marin !

L
'univers chaque jour fit appel à ma vie,
J
'ai répondu sans cesse à son désir puissant
Mais
faites qu'en ce jour candide et fleurissant
Je
demeure sans voeux, sans voix et sans envie.

Atténuez
le feu qui trouble ma raison,
Que
ma sagesse seule agisse sur mon coeur,
Et
que je ne sois plus cet éternel vainqueur
Qui
, marchant le premier, sans prudence et sans peur,
Loin
des chemins tracés, des labours, des maisons,
Semble
un dieu délaissé, debout sur l'horizon...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Mon rêve familier
Poèmes de Paul Verlaine

Citations de Paul Verlaine
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