Poème temps+corps - 18 Poèmes sur temps+corps


18 poèmes


Phonétique : étampa étampai étampais étampait étampas étampât étampe étampé étampée étampées étampes étampés tempe tempes tempêté tempo tempos temps carapaté carpe carpeau carpes corps corpus


Je croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain
l'étrange et pur silence du printemps !
Le
soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce
doux prolongement de rêveuse lumière
Est
comme un messager qui dans le drame accourt
Et
puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C
'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La
musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais
plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le
doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant
je ne sais quelle immense nouvelle,
L
'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me
fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le
secret fraternel à mon esprit promis...

Le
vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.

Toi
qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi
par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui
fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi
que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette
ardente, servile, oppressante souffrance
De
sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi
qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se
, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L
'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Le désir triomphal, en son commencement,
Exige
toutes les aisances;
Il
ignore le temps, le sort, l'atermoiement;
Il
exulte, il chante, il s'avance !

On
serait stupéfait et transi de savoir,
Aux
instants où l'amour débute,
Combien
seront soudain précaires l'abreuvoir,
Le
dur pain et la pauvre hutte !

Le
coeur éclaterait comme d'un son du cor
S
'il entrevoyait dans l'espace
Tant
de honte acceptée humblement, pour qu'un corps
Ne
nous prive pas de sa grâce...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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