Poème trop+de+pouvoir - 9 Poèmes sur trop+de+pouvoir


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étripa étripai étripais étripait étripas étripât étripe étripé étripée étripées étripes étripés thérapie thérapies thrips trappe trappes trapu trapue trapues trapus trépas trépidé trépied trip tripe tripes tripot tripoté ...


Dans une ménagerie
De
volatiles remplie
Vivaient
le cygne et l'oison :
Celui-là
destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci
, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal
du jardin ; l'autre de la maison.
Des
fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt
on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt
courir sur l'onde, et tantôt se plonger,
Sans
pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un
jour le cuisinier, ayant trop bu d'un coup,
Prit
pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il
allait l'égorger, puis le mettre en potage.
L
'oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le
cuisinier fut fort surpris,
Et
vit bien qu'il s'était mépris.
" Quoi ?
je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non
, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La
gorge à qui s'en sert si bien ! "
Ainsi
dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le
doux parler ne nuit de rien.
Le Cygne et le Cuisinier
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Ainsi, quand la fleur printanière
Dans
les bois va s'épanouir,
Au
premier souffle de zéphyr
Elle
sourit avec mystère ;
et
sa tige fraîche et légère,
sentant
son calice s'ouvrir,
Jusque
dans le sein de la terre
Frémit
de joie et de désir.

Ainsi
, quand ma douce Marie
Entrouvre
sa lèvre chérie,
Et
lève, en chantant, ses yeux bleus

Dans
l'harmonie et la lumière
Son
âme semble toute entière
Monter
en tremblant vers les Cieux

Oui
, femme, quoi qu'on puisse dire
Vous
avez le fatal pouvoir
De
nous jeter par un sourire
Dans
l'ivresse ou le désespoir.

Oui
, deux mots, le silence même,
Un
regard distrait ou moqueur,
Peuvent
donner à qui vous aime
Un
coup de poignard dans le cœur.

Oui
, votre orgueil doit être immense,
Car
, grâce à notre lâcheté,
Rien
n'égale votre puissance,
Sinon
, votre fragilité.

Mais
toute puissance sur terre
Meurt
quand l'abus en est trop grand,
Et
qui sait souffrir et se taire
S
'éloigne de vous en pleurant.

Quel
que soit le mal qu'il endure,
Son
triste sort est le plus beau.
J
'aime encore mieux notre torture
Que
votre métier de bourreau.
À mademoiselle
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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