Poème une+chance - 9 Poèmes sur une+chance


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : un unau unaus une unes uni unie unies union unions unis unit unît unité uns chance chancel chancela chancelai chancelaient chancelais chancelait chancelâmes chancelant chancelante chancelantes chancelants chancelas chancelasse ...


À présent que j'ai bien connu
Ton
visage calme et suave,
Et
, dans leur repos triste et brave,
L
'allongement de tes doigts nus,

Comment
voudrais-tu qu'autre chose
Ne
provoquât pas mon dédain ?
Comment
aimer encor la rose
Vaine
et fringante des jardins ?

Comment
goûter avec folie,
Comme
je faisais autrefois,
Les
grandes feuilles amollies
Qui
forment le dôme des bois ?

Comment
vanter l'azur ? Ah! puis-je
Chanter
,encor les vastes cieux,
Moi
qui chancelle du vertige
De
voir, dans le bleu de tes yeux,
Le
profond espace !

Ô
prunelles
Anxieuses
, au fond desquelles
Tournoie
une noire hirondelle...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 795 votes


Il n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et
que d'un oeil d'aigle on regarde
Les
passants affairés, indifférents, contents,
Noyés
de lumière blafarde.

Il
n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole
noblement le rêve;
Nul
ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le
désir, conflit sombre et sourd !

Il
n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse
son cruel fardeau.
Même
si l'on paraît éblouie et hantée,
L
'on ne vit qu'en courbant le dos.

Comment
se réjouir d'avoir livré sa chance
À
l'étranger vague et secret
Qui
, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous
emmêle à son sort distrait ?
-
Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas
l'esclave d'un beau vivant !
Vivre
libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre
l'azur comme le vent !

Ne
pas être liée avec de durs cordages,
Secs
et fermés comme des poings,
Au
charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu
'on eût pu ne rencontrer point !

N
'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique
et nombreuse à la fois,
Dans
un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent
sacrés ou bien narquois !

Ne
pas être obligée à constater sans cesse
Que
rien ne nous est plus soumis,
Et
que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre
coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 813 votes