Poème lies+une - 7 Poèmes sur lies+une


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ...


D'un souffle printanier l'air tout à coup s'embaume.
Dans notre obscur lointain un spectre s'est dressé,
Et nous reconnaissons notre propre fantôme
Dans cette ombre qui sort des brumes du passé.

Nous le suivons de loin, entraînés par un charme
À travers les débris, à travers les détours,
Retrouvant un sourire et souvent une larme
Sur ce chemin semé de rêves et d'amours.

Par quels champs oubliés et déjà voilés d'ombre
Cette poursuite vaine un moment nous conduit !
Vers plus d'un mont désert, dans plus d'un vallon sombre,
Le fantôme léger nous égare après lui.

Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
S'éveillent sous ses pas d'un sommeil calme et doux ;
Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte,
Dont les échos mourants arrivent jusqu'à nous.

Et ces accents connus nous émeuvent encore.
Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
Comme l'ombre d'Hamlet qui fuit et s'évapore,
Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi !
Le fantôme
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 596 votes

Cette odeur sur les pieds de narcisse et de menthe,
Parce
qu’ils ont foulé dans leur course légère
Fraîches
écloses, les fleurs des nuits printanières,
Remplira
tout mon cœur de ses vagues dormantes ;

Et
peut-être très loin sur ses jambes polies,
Tremblant
de la caresse encor de l’herbe haute,
Ce
parfum végétal qui monte, lorsque j’ôte
Tes
bas éclaboussés de rosée et de pluie ;

Jusqu’à
cette rancœur du ventre pâle et lisse
l’ambre et la sueur divinement se mêlent
Aux
pétales séchées au milieu des dentelles
Quand
sur les pentes d’ombre inerte mes mains glissent,

Laurence…
Jusqu’aux flux brûlants de ta poitrine,
Gonflée
et toute crépitante de lumière
Hors
de la fauve floraison des primevères
s’épuisent en vain ma bouche et mes narines,

Jusqu’à
la senteur lourde de ta chevelure,
Éparse
sur le sol comme une étoile blonde,
tu as répandu tous les parfums du monde
Pour
assouvir enfin la soif qui me torture !


Laurence endormie
Poèmes de Patrice de La Tour du Pin

Citations de Patrice de La Tour du Pin
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1109 votes