Poème recr - 2 Poèmes sur recr


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : racer racers recréa récréa recréai récréai recréais récréais recréait récréait recréas récréas recréât récréât recrée recréé récrée récréé recréée récréée recréées récréées recréer récréer recréera récréera recréerai récréerai recréerais ...


O Nature ! bientôt, sous le nom d'industrie,
Tu
vas tout envahir, tu vas tout absorber.
Le
poète navré s'indigne et se récrie :
« Quoi !
sous ce joug brutal il faudra nous courber ?
Non
, tant que la beauté dominera l'argile,
Dans
le conflit sacré, c'est nous qui l'emportons.
Comme
le bras, la voix a sa tâche virile ;
A
chacun son essor : travaillez ! nous chantons. 
O Nature ! bientôt
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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