Poème Hinx - 6 Poèmes sur Hinx


6 poèmes


Phonétique : anaux annaux anneaux annexa annexai annexais annexait annexas annexât annexe annexé annexée annexées annexes annexés anxiété anxieux haineux


Amants brûlants d'amour, Savants aux pouls glaciaux
Nous
aimons tout autant dans nos saisons du jour
Nos
chats puissants mais doux, honorant nos tripots
Qui
, sans nous, ont trop froid, nonobstant nos amours.

Ami
du Gai Savoir, ami du doux plaisir
Un
chat va sans un bruit dans un coin tout obscur
Oh
Styx, tu l'aurais pris pour ton poulain futur
Si
tu avais, Pluton, aux Sclavons pu l'offrir!

Il
a, tout vacillant, la station d'un hautain
Mais
grand sphinx somnolant au fond du Sahara
Qui
paraît s'assoupir dans un oubli sans fin:

Son
dos frôlant produit un influx angora
Ainsi
qu'un gros diamant pur, l'or surgit, scintillant
Dans
son voir nictitant divin, puis triomphant
Nos Chats
Poèmes de Georges Perec

Citations de Georges Perec
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Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
Je
donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

Je
lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

Je
te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
Tant
de couchants et tant de mers et tant de roses.

Ces
yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
Sur
le terrible autel de l’antique Eleusis,

Sur
Séville aux beautés pieuses et profanes,
Sur
la lente Arabie avec ses caravanes.

J’ai
vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
Mortes
, parmi les chants et les lourdes odeurs.

Venise
qui pâlit, Dogaresse mourante,
Et
Florence qui fut la maîtresse de Dante.

J’ai
vu l’Helladepleure un écho de syrinx,
Et
l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

J’ai
vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
Ces
lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

J’ai
vu des îles d’or aux temples parfumés,
Et
ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

Au
hasard des climats, des courants et des zones,
J’ai
vu la Chine même avec ses faces jaunes…

J’ai
vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
Et
les étangs sacrés près des temples hindous,

Ces
templessurvit l’inutile sagesse…
Je
te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

Je
reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
Toi
que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.
L’offrande
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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