Poème beau+utile - 11 Poèmes sur beau+utile


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : baba babas baby babys bah bahut bai baie baies bais baisé bas basé bat bât bâté bath bau baud bd béa béai béais béait béas béat béât beau beauté ...


Enfin je puis ne plus épier le printemps !
Je
cesse d'écouter, d'une oreille attentive,
Ce
frémissant secret qui soulève et ravive,
Et
dont j'ai vénéré le bruit sourd et montant !

Je
puis me reposer de la tâche royale
De
recueillir avec des sens religieux
L
'appel de la nature aux trompeuses cymbales,
Qui
veut relier l'homme à d'inutiles cieux !

L
'univers n'a plus rien qu'il m'ôte ou qu'il m'apporte,
Mon
être est à l'écart de ses jeux décevants,
Dans
un tombeau sacré je suis comme une morte,
Et
ma vie est encore en pleurs dans un vivant !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
Je
donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

Je
lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

Je
te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
Tant
de couchants et tant de mers et tant de roses.

Ces
yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
Sur
le terrible autel de l’antique Eleusis,

Sur
Séville aux beautés pieuses et profanes,
Sur
la lente Arabie avec ses caravanes.

J’ai
vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
Mortes
, parmi les chants et les lourdes odeurs.

Venise
qui pâlit, Dogaresse mourante,
Et
Florence qui fut la maîtresse de Dante.

J’ai
vu l’Helladepleure un écho de syrinx,
Et
l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

J’ai
vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
Ces
lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

J’ai
vu des îles d’or aux temples parfumés,
Et
ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

Au
hasard des climats, des courants et des zones,
J’ai
vu la Chine même avec ses faces jaunes…

J’ai
vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
Et
les étangs sacrés près des temples hindous,

Ces
templessurvit l’inutile sagesse…
Je
te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

Je
reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
Toi
que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.
L’offrande
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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