Poème bien+choisi - 8 Poèmes sur bien+choisi


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : babine babines babouin babouins baient bain bains ban banane bananes bandé banian banians banna bannai bannais bannait bannas bannât banne banné bannée bannées bannes bannés banni bannie bannies bannis ...


Il n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et
que d'un oeil d'aigle on regarde
Les
passants affairés, indifférents, contents,
Noyés
de lumière blafarde.

Il
n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole
noblement le rêve;
Nul
ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le
désir, conflit sombre et sourd !

Il
n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse
son cruel fardeau.
Même
si l'on paraît éblouie et hantée,
L
'on ne vit qu'en courbant le dos.

Comment
se réjouir d'avoir livré sa chance
À
l'étranger vague et secret
Qui
, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous
emmêle à son sort distrait ?
-
Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas
l'esclave d'un beau vivant !
Vivre
libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre
l'azur comme le vent !

Ne
pas être liée avec de durs cordages,
Secs
et fermés comme des poings,
Au
charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu
'on eût pu ne rencontrer point !

N
'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique
et nombreuse à la fois,
Dans
un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent
sacrés ou bien narquois !

Ne
pas être obligée à constater sans cesse
Que
rien ne nous est plus soumis,
Et
que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre
coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Si je n'aimais que toi en toi
Je
guérirais de ton visage,
Je
guérirais bien de ta voix
Qui
m'émeut comme lorsqu'on voit,
Dans
le nocturne paysage,
La
lune énigmatique et sage,
Qui
nous étonne chaque fois.

-
Si c'était toi par qui je rêve,
Toi
vraiment seul, toi seulement,
J
'observerais tranquillement
Ce
clair contour, cette âme brève
Qui
te commence et qui t'achève.

Mais
à cause de nos regards,
À
cause de l'insaisissable,
À
cause de tous les hasards,
Je
suis parmi toi haute et stable
Comme
le palmier dans les sables;

Nous
sommes désormais égaux,
Tout
nous joint, rien ne nous sépare,
Je
te choisis si je compare;
-
C'est toi le riche et moi l'avare,
C
'est toi le chant et moi l'écho,
Et
t'ayant comblé de moi-même,
Ô
visage par qui je meurs,
Rêves
, désirs, parfums, rumeurs,
Est-ce
toi ou bien moi que j'aime ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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